Dans ce contexte, l’Igas formule plusieurs propositions. Il s’agit notamment de demander au CPAM de développer, « sur une logique de confiance », l’accompagnement personnalisé des professionnels de santé, de faciliter leur regroupement qui « simplifie les relations avec les administrations », de préparer les étudiants à l’exercice en libéral. Mais aussi de multiplier les téléservices et favoriser la prise de rendez-vous en ligne ou encore de dématérialiser l’ensemble des dossiers que les professionnels de santé doivent transmettre à l’administration. « La simplification (administrative) pourrait constituer un axe transversal de la stratégie de transformation du système de santé initiée par le gouvernement, propose l’Igas. Au moins cette transformation devrait-elle viser à prévenir ou empêcher la complexité. Un plan d’action pourrait être élaboré, associant les représentants des professionnels de santé et piloté par le secrétariat général des ministères sociaux. » L’Igas parle d’or. Espérons que le rapport ne finisse pas en haut de l’armoire…
L’Igas appelle à simplifier les relations entre professionnels de santé et administrations
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
La multiplicité des sollicitations dont les professionnels de santé sont l’objet participe à l’accroissement du sentiment de débordement, écrit l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport publié le 4 octobre. Les charges administratives cristallisent le malaise. Il ne s’agit pas d’une seule et même cause, mais plutôt de l’accumulation d’irritants qui alimentent le sentiment de complexité de l’exercice professionnel. » Pour élaborer son rapport, la mission de l’Igas a procédé à une large consultation.
Elle a rencontré les organisations professionnelles, dont les syndicats dentaires, et s’est déplacée dans certains territoires pour recueillir le témoignage de professionnels de santé exerçant, de façon isolée ou regroupée et en maison de santé pluriprofessionnelle. Parmi les principaux motifs d’irritation : la facturation et la gestion des paiements liés au tiers payant, la tonalité des courriers et les méthodes de ciblage des caisses primaires, des Ordres et des mutuelles, les difficultés administratives des jeunes praticiens lors de l’installation et plus tard lors d’un changement d’exercice (passage d’un exercice à un exercice de groupe), mais aussi l’incompréhension des textes conventionnels, « peu accessibles au non initié », souligne le rapport.
Les règles d’accessibilité à leurs cabinets, le stationnement et l’accès aux centres des villes comme le coût du foncier et de l’immobilier en secteur fortement urbanisé, et les exigences croissantes de traçabilité sont tout autant des sujets de préoccupation.
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