Chaque année 91,4 millions d’ordonnances contiennent uniquement des produits de premiers recours qui n’ont en principe pas besoin de prescription, souligne Nères, l’association des laboratoires qui fabriquent ces produits (médicaments d’automédication, dispositifs médicaux et compléments alimentaires) dans son baromètre 2022 dévoilé le 26 janvier. Ce sont donc autant de visites chez un médecin généraliste qui pourraient être évitées pour des maux bénins, « soit l’équivalent de 1,675 million de jours de temps médical qui pourraient être réorientés vers d’autres patients, calcule l’association. L’équivalent de 16,7 jours de travail par généraliste et par an ».
En 2022, les produits de 1er recours représentent 656 millions de dispensations, soit 51,7 % des dispensations totales (+ 12,9 % par rapport à 2021). 26 visites par seconde en pharmacie y sont consacrées. Fort des résultats, Nères appelle les pouvoirs publics à « désigner le pharmacien comme professionnel de santé dédié à la prise en charge des maux du quotidien et des pathologies bénignes » et « à faire de la pharmacie un élément central de la prévention et de la lutte contre les déserts médicaux ».
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