Le traditionnel rapport « Charges et Produits » de l’assurance maladie, publié le 4 juillet, présente comme tous les ans les propositions d’économies suggérées par la Caisse d’assurance maladie dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera présenté au Parlement au mois d’octobre.
Comme pour les années 2018 et 2019, la CNAM vise 2,1 milliards d’euros d’économies (2,069 exactement) pour faire face à l’augmentation naturelle des dépenses de santé tout en tenant l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) fixé à + 2,3 %.
Les mesures d’économies proposées n’incluent pas de baisses de prix sur les médicaments, responsabilité du gouvernement.
Poste principal : 887 millions sur les « produits de santé », en ville et à l’hôpital. Près de 600 millions d’économies sont envisageables si les médecins renforcent la diffusion des génériques et limitent leurs prescriptions sur les antalgiques (55 millions), les anti-HTA (40 millions), les dispositifs médicaux (75 millions) et s’ils contrôlent durées et posologies dans certaines catégories comme les inhibiteurs de la pompe à protons (28 millions d’économies) ou les traitements du diabète du type 2 (45 millions). Pour y arriver, la CNAM propose la mise en place d’un « dispositif d’intéressement des prescripteurs libéraux pour qu’ils puissent bénéficier d’un retour direct des économies générées par leur prise en compte des recommandations ». Autre piste notable : la limitation des durées d’écoulement des stocks par les pharmaciens en cas de changement de prix d’une spécialité (56 millions).
Deuxième volet : 715 millions sur la « pertinence des prises en charges ». Dans le viseur : les transports sanitaires en ville et à l’hôpital avec une réforme (tarifs de référence, évolution des taux de remise) qui générerait 160 millions d’économies. Mais aussi un meilleur contrôle des indemnités journalières (100 millions) et la régulation des prix des actes de biologie (180 millions).
Troisième volet : 247 millions sur « les prises en charge ». Le développement de la chirurgie ambulatoire pourrait notamment générer 200 millions d’économie.
Enfin, dernier poste d’économie : la lutte contre la fraude et les abus des professionnels de santé comme des patients (220 millions), comme en 2018.
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