Depuis le 10 janvier, les personnes présentant des symptômes de la Covid-19 peuvent demander un arrêt de travail dérogatoire sur le site https://declare.ameli.fr/
En se déclarant, elles pourront bénéficier, au premier jour d’isolement, d’indemnités journalières et d’un complément employeur versés sans vérification des conditions d’ouverture de droits et sans délai de carence. Pas besoin donc d’une consultation médicale. Il est simplement demandé d’effectuer un test de dépistage PCR dans les quatre jours après la déclaration.
Lorsque le résultat est négatif, l’Assurance Maladie met fin à l’arrêt de travail et l’indemnisation prend fin à partir du soir de la date déclarée comme étant celle de l’obtention du résultat du test.
Si le résultat est positif, la personne sera appelée dans le cadre du contact tracing géré par l’Assurance Maladie qui prescrira une prolongation de l’arrêt de travail pour sa mise à l’isolement.
« Des contrôles réguliers pour éviter toute utilisation abusive de ce nouveau téléservice, seront mise en place », avertit la CNAM.
« Un arrêt de travail n’est en rien une formalité administrative, rappelle l’UFML, l’un des principaux syndicats de médecins. C’est un acte médical et thérapeutique destiné à un patient dont l’état de santé le requiert. L’Assurance maladie ne peut s’arroger le droit de faire ce qu’elle a justement interdit à l’entreprise «arretmaladie.fr ». Début 2020 l’Assurance maladie, en lien avec le conseil de l’Ordre des médecins, avait en effet obtenu la suspension de ce site internet qui promettait d’obtenir un arrêt maladie ligne après une simple consultation vidéo avec un médecin.
De son côté la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) estime « qu’une telle disposition est de nature à entraîner une très forte augmentation des arrêts maladie et ouvre la porte à un absentéisme incontrôlé risquant de désorganiser les entreprises ». Elle appelle à un « encadrement de la mesure pour éviter les dérives de toutes natures ».
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