L’Association dentaire britannique (BDA) appelle à l’expansion de la taxe sur l’industrie des boissons gazeuses appliquée en Grande-Bretagne depuis 2018. « L’inclusion de produits tels que les boissons à base de lait, les biscuits et les sucreries dans son champ d’application contribuerait à encourager les consommateurs à sélectionner des produits moins nocifs pour la santé bucco-dentaire », estime-t-elle dans un entretien relayé par Fédération dentaire internationale (FDI) sur son site internet le 11 mars.
Outre-Manche, les sodas contenant plus de 8 g de sucre par 100 ml sont taxés à 24 pence (28 cents) par litre et ceux contenant entre 5 et 8 g/100 ml sont taxés à 18 pence (21 cents). Les produits contenant moins de 5 g/100 ml ne sont pas soumis à la taxe, de même que les jus de fruits sans sucres ajoutés et les boissons lactées aromatisées. Cette taxe est une réussite. Depuis son application, une réduction de près d’un tiers (28,6 %) des hospitalisations pour extractions de dents carieuses chez les enfants jusqu’à 4 ans et de 5,5 % pour les 5-9 ans a été observée, selon une étude publiée dans le BMJ (British Medical Journal), le 15 novembre 2023. L’amélioration moyenne est de 12,1 % pour l’ensemble des enfants jusqu’à 18 ans, soit, sur la base d’une population d’environ 12,5 millions d’enfants, environ 5 638 cas d’hospitalisation évités chaque année.
La taxe a par ailleurs généré 355 millions de livres sterling pour l’année 2023 (415 millions d’euros), qui sont en partie investies dans des campagnes de prévention diverses, y compris pour la santé bucco-dentaire. La BDA demande également que des mesures plus strictes soient prises contre les « allégations trompeuses » en matière de santé et de nutrition, ainsi que contre les niveaux élevés de sucre dans certains aliments pour bébés. « Notre analyse du marché montre que sur 109 portions alimentaires destinées aux enfants de moins de 12 mois, plus d’un quart contenait plus de sucre en volume que le Coca-Cola ».
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