L’Assemblée nationale entérine la création du métier d’assistante dentaire de niveau deux 

  • Publié le .
Information dentaire

C’est fait. En adoptant  le 19 janvier en première lecture la proposition de loi (PPL) portée par Stéphanie Rist députée du groupe Renaissance, sur « l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé », l’Assemblée nationale, permet la création de la profession d’assistant en médecine bucco‑dentaire (AMBD) ou « assistante dentaire de niveau deux ».

L’article 4 du texte complète la seconde phrase du premier alinéa de l’article L. 4393-8 du code de la santé publique. « L’assistant dentaire contribue aux activités de prévention et d’éducation pour la santé dans le domaine bucco-dentaire » et donc désormais également « aux actes d’imagerie à visée diagnostique, aux actes prophylactiques, aux actes orthodontiques et à des soins postchirurgicaux ».

Dans la foulée l’article 4 bis prévoit que « le nombre d’assistants dentaires contribuant aux actes d’imagerie à visée diagnostique, aux actes prophylactiques, aux actes orthodontiques et à des soins post-chirurgicaux ne peut excéder le nombre de chirurgiens-dentistes ou de médecins qui exercent au sein de la même structure ». Les députés ont voulu éviter, avec l’accord des représentants de la profession, que ne se créent des « usines à détartrages ».

Voilà pour le cadre législatif. Ce sont des décrets d’application de la loi qui viendront préciser à la fois les compétences précises des AMBD ainsi que les modalités d’accès à cette profession. Cela pourrait aller relativement vite. La liste des compétences et des formations conduisant à ce nouveau titre a été validée en Commission paritaire pour l’emploi et la formation professionnelle (CPNE-FP), instance composée de représentants des syndicats salariés et patronaux (à lire ici).

Il reste encore une étape législative. La PPL a été transmise au Sénat. Etant soumise à la « procédure accélérée » pour écourter la navette parlementaire, elle ne fera l’objet que d’un seul vote au Palais du Luxembourg, vote qui devrait intervenir les 14 ou 15 février prochains.

Plus globalement, cette PPL offre de nouvelles possibilités aux infirmiers, kinés et orthophonistes. Elle leur permet notamment, sous conditions (relevant de décrets) l’accès direct aux patients (hors prescription médicale).

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie de la profession

Caen : inauguration du Centre universitaire de soins dentaires

Le nouveau Centre universitaire de soins dentaires du CHU de Caen (Calvados) a été inauguré le 14 novembre dernier. Ouvert en réalité...
Vie de la profession

Tout savoir sur le conventionnement en zone non prioritaire

L’assurance maladie a publié sur son site internet Ameli le 20 novembre tout ce qu’il faut savoir sur le conventionnement...
Vie de la profession

Les dentistes, acteurs du sevrage tabagique

Les chirurgiens-dentistes peuvent « dépister, sensibiliser, conseiller et aider leurs patients dans une démarche de sevrage tabagique en prescrivant des...
Vie de la profession

« Génération sans carie », l’UFSBD sonne la mobilisation générale

S’unir pour réussir. C’est ce qu’on retiendra de la matinée du colloque de santé publique de l’UFSBD organisé à Paris...
Vie de la profession

Naviguer et soigner autour du globe

Notre confrère retraité Jérôme Picard a pris la mer en 2022 pour aller soigner les plus démunis. Avec son bateau « Picaso » et sa mallette dentaire,...
Actualité Vie de la profession

Article réservé à nos abonnés Quand l’assistant(e)est agressé(e) par un(e) patient(e)

MÉDICO-JURIDIQUE EXEMPLE DE SITUATION Un patient inconnu se présente au cabinet sans rendez-vous pour être soulagé d’une pulpite aiguë dont...