L’Assemblée nationale adopte une proposition de loi renforçant la sécurité des professionnels de santé

  • Publié le .
Information dentaire

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, le 18 avril, une proposition de loi (PPL) visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé. Le texte initial, porté par Philippe Pradal (Horizons) ne concernait que les professionnels de santé exerçant en milieu hospitalier. La version finalement votée inclue les libéraux.

Le texte renforce ou étend plusieurs sanctions prévues dans le code pénal aux « membres du personnel d’un établissement de santé, d’un centre de santé, d’une maison de santé, d’une maison de naissance, d’un cabinet d’exercice libéral d’une profession de santé, d’une officine de pharmacie, d’un laboratoire de biologie médicale ou d’un établissement ou d’un service social ou médico‑social ».

Ainsi, l’outrage, c’est à dire « les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l’envoi d’objets quelconques (…) de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie », est puni de 7 500 euros.

Les violences ayant entraîné ou non une incapacité totale de travail sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Les violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente sont punies de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende. Les violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sont punies de quinze ans de réclusion criminelle.

L’employeur d’un membre du cabinet, qu’il soit professionnel de santé ou non, pourra, après avoir recueilli le consentement écrit de la victime, déposer plainte à sa place.

Pour ceux qui exercent seuls et n’ont donc pas d’employeur, un décret devrait permettre de désigner une institution représentative (Ordre, syndicat , URPS,…) qui pourra plainte à leur place.

Enfin, pour ceux qui redouteraient de déposer plainte par peur de représailles ou de révélation de leur adresse personnelle, le texte permet de déclarer comme domicile « l’adresse de l’Ordre professionnel au tableau duquel il est inscrit » ou leur adresse professionnelle.

Le texte est désormais dans les mains du Sénat.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie de la profession

Près de dix mille praticiens exercent en centre de santé

Au 1er janvier 2024, l’Observatoire des centres de santé, piloté par la Fédération nationale des centres de santé (FNCS), dénombrait 1...
Vie de la profession

Encadrement des centres de santé dentaires : publication de textes d’application

En complément des mesures d’application immédiates contenues dans la loi du 19 mai 2023 concernant l’encadrement des centres de santé...
Vie de la profession

Alain Durand, nouveau président du Conseil national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes

Après le renouvellement d’une partie de son Conseil national (12 sièges sur 24, élection du 6 juin), l’Ordre des chirurgiens-dentistes...
Vie de la profession

Nouvelle convention médicale

L’assurance maladie, les complémentaires santé et les syndicats médicaux ont signé le 4 juin une nouvelle convention médicale pour la période...
Vie de la profession

ADF 2024 : les inscriptions sont ouvertes

Les inscriptions au programme scientifique du Congrès de l’ADF 2024 sont ouvertes depuis le 10 juin. Nicolas Lehmann, son directeur scientifique,...
Vie de la profession

Création d’un double cursus « dentiste-ingénieur » à Saint-Etienne

L’École des Mines de Saint-Etienne proposera dès la rentrée 2024 une formation « dentiste-ingénieur », destinée aux étudiants en odontologie...