En 2023, le rapport entre l’accessibilité moyenne des 10 % de la population française les moins dotés en chirurgiens-dentistes (14,6 équivalents temps plein (ETP) pour 100 000 habitants) et celle des 10 % les plus dotés (114 ETP pour 100 000 habitants) est de 7,8, stable par rapport à 2022 mais toujours nettement supérieur à celui des kinés (6,7), des sages-femmes (5,1) et des médecins (4,1), montre la Drees dans une note publiée le 20 décembre.
Pourtant, avec l’augmentation du nombre de chirurgiens-dentistes en exercice (+1 095 entre 2022 et 2023), l’accessibilité moyenne aux praticiens s’est améliorée, passant de 59,9 ETP pour 100 000 habitants à 60,6 ETP. Mais la forte concentration de l’activité dans les centres de santé implantés dans les territoires les mieux dotés qui attirent les jeunes diplômés ne permet pas une répartition plus harmonieuse.
Avec la loi imposant l’encadrement de ces centres et les mesures démographiques de régulation en zones prioritaires qui les concernent également, la situation devrait évoluer positivement dans les mois à venir.
Pour parvenir à ces résultats, la Drees applique un outil « d’accessibilité potentielle localisée » (APL). Il mesure l’adéquation territoriale entre l’offre et la demande de soins (hors hôpital) en tenant compte à la fois de la proximité et de la disponibilité des professionnels de santé.
« Calculé au niveau de la commune, l’APL tient compte de l’offre et de la demande issues des communes environnantes, de façon décroissante avec la distance, explique-t-elle. Il intègre en outre une estimation du niveau d’activité des professionnels en exercice, sur la base des observations passées, ainsi que des besoins relatifs de soins de la population locale, sur la base des consommations de soins moyennes observées par tranche d’âge. »
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