Interpellations et mises en examen pour exercice illégal dans un centre dentaire à Orléans

  • Publié le .
Information dentaire

Trois dentistes et de la directrice d’un centre dentaire d’Orléans (Loiret) ont été interpellés, placés en garde à vue puis mis en examen « pour exercice illégal de la profession de chirurgien-dentiste, complicité d’exercice illégal de la profession et escroquerie en bande organisée au préjudice de la Caisse primaire d’assurance maladie du Loiret », selon les termes d’un communiqué commun du parquet d’Orléans et de l’ARS Centre-Val-de-Loire, rapportés par la « République du Centre » le 25 février.

Cette perquisition fait suite à l’ouverture en octobre 2021 par le parquet d’Orléans d’une enquête consécutive au signalement de l’Ordre départemental des chirurgiens-dentistes pour suspicion d’exercices illégaux de la profession au sein de ce centre dentaire. Des témoignages relatent des manquements compromettant la sécurité des soins et la santé des patients : « abcès dentaires non traités après de multiples rendez-vous de consultations, couronne remise sur un abcès dentaire, acte d’anesthésie (injections multiples d’un produit anesthésiant) ayant nécessité l’intervention du SAMU suite à des convulsions, indication de soins dentaires non confirmée par des chirurgiens-dentistes non membres du centre de santé, répétition de soins dentaires ayant nécessité une reprise totale des soins… ». L’ARS a suspendu l’activité du centre dentaire pour un mois.

L’Union Dentaire veut un moratoire
Par ailleurs, dans un communiqué du 17 février, l’Union Dentaire demande un moratoire sur l’ouverture de futurs nouveaux centres dentaires sur le territoire national « en attendant que des mesures fortes soient prises ». Le syndicat faisant ici référence à la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale en janvier dernier visant notamment à instaurer plus de contrôles sur les soins, des sanctions et amendes en cas de mauvaises pratiques ou encore une coordination accrue entre les Ordres et les ARS pour vérifier les qualifications des praticiens en exercice. « Dans un contexte de démographie dentaire tendue, il y a de la place pour tout le monde, estime encore l’UD. Mais bien souvent, ces centres ne répondent pas à une demande de besoins démographiques ou de soins dentaires : ils ne s’installent que dans des centres ville déjà surdotés où les patients ont pléthore de chirurgiens-dentistes auprès de qui se faire soigner ».

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie de la profession

Conférence : l’IA en dentisterie

Gestion des consultations, aide au diagnostic en imagerie, prise de notes automatique, automatisation des tâches administratives, amélioration de la relation patient grâce...
Vie de la profession

Affichage des prix, devis… : début d’une vague de contrôles DGCCRF

« Attention, la DGCCRF commence ses contrôles », prévient l’Ordre des chirurgiens-dentistes sur son site internet le 14 janvier. L’organisme...
Vie de la profession

Soins de premier recours en dentisterie : définition clarifiée

Interrogé par les pouvoirs publics sur la possibilité de lister les soins de premier recours en médecine bucco-dentaire, l’Ordre national...
Vie de la profession

Régulation ou aides à l’installation : le nouveau cadre conventionnel

Validés dans toutes les régions de France, les nouveaux zonages conventionnels sont disponibles auprès des ARS ou sur le site...
Vie de la profession

L’accessibilité aux chirurgiens-dentistes reste problématique

En 2023, le rapport entre l’accessibilité moyenne des 10 % de la population française les moins dotés en chirurgiens-dentistes (14,6...
Vie de la profession

Mission Madagascar : appel aux dons

L’association DenTerre Malgache, qui regroupe douze étudiants de l’UFR d’odontologie de Clermont-Ferrand, projette un voyage humanitaire de trois semaines à...