Indispensables nécessaires

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 48-49)
Information dentaire
Depuis toujours, l’Humanité a eu besoin de s’occuper de ses dents.
Ce fut certainement parfois une question de survie. L’entretien s’est fait plus ou moins naturellement, avec ou sans “outils” de circonstances.

Rubrique de la SFHAD
Société Française d’Histoire de l’Art Dentaire

« Trousses, étuis et nécessaires pour l’entretien des dents » est une classification des ensembles instrumentaux utilisables, éventuellement par des non-praticiens de l’art dentaire, pour l’entretien courant et les nettoyages de bouche. Les historiens ont préféré retenir, à l’instar des amateurs, le terme élégant de « nécessaires à dents ».
Selon les époques, ces ensembles étaient détenus par des médecins, des barbiers, des chirurgiens, des dentistes comme des « outils » complémentaires, ou même simplement par des particuliers. Certains coffrets plus complets ont sans doute été utilisés plus spécifiquement par des praticiens médicaux. Soit ces instruments faisaient partie de leur arsenal professionnel, soit ils étaient à leur disposition dans les familles en cas de nécessité.
Du XVIIe au XIXe siècle…
Il a toujours été nécessaire, parfois immédiatement, de se curer les dents, de dégager une arête de poisson, de chasser un morceau de tartre, de limer un morceau de dent fracturée. D’où l’utilité de ces ensembles instrumentaux. Les particuliers, surtout depuis le XVIIe siècle, ont souvent détenu ces outils d’hygiène élémentaire pour un minimum de confort et progressivement aussi dans un souci esthétique. Saint Simon évoque ainsi les problèmes d’odeurs et, souvent, l’haleine diabolique de ses contemporains ! À la fin du XVIIIe siècle, avec les débuts de l’usage de la brosse à dents, les habitudes d’hygiène évolueront et ces nécessaires deviendront progressivement indispensables à toute une partie de la société. Ils seront bien adoptés au XIXe siècle, comme en témoignent les nécessaires qu’il est aujourd’hui facile de dénicher dans les brocantes ou les ventes aux enchères. Car s’ils ne sont plus en usage aujourd’hui, leur charme demeure et continue de séduire.

Pour plus d’informations sur ce sujet, consulter :
www.biusante.parisdescartes.fr/sfhad
www.biusante.parisdescartes.fr/aspad

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

À découvrir

Le quart d’heure ravelien

Quel tube planétaire, d’une durée minimale de 15 minutes, est joué toutes les 15 minutes ? Ce diable de Boléro bien...
À découvrir

Le nouveau livre de notre confrère Patrick Taisne

Chirurgien-dentiste de profession, bien que je sois toujours en exercice, l’écriture est devenue aujourd’hui mon activité principale. Voilà huit ans,...
À découvrir

ART sans FRONTIÈRES

Foi d’animal, quelle nature ! Descendu de ses forêts de Suède pour voir celle de Fontainebleau et la colonie de...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Des rêves plein la tête

Mâtin quel beau réveil, frère Jacques ! S’appeler Pré Vert, pour un enfant rêveur, n’est-ce pas déjà tenir de la fée...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Jean-François Capperon, chirurgien opérateur pour les dents du Roi : une réussite sociale surprenante

Après les deux ans d’apprentissage requis, Jean-François Capperon parfait ses connaissances comme compagnon chez un maître chirurgien et il est...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Spécial Tendances

Un peu de douceur dans le tumulte ! C’est ce que vous propose ce dossier Tendances… Textiles d’ameublement, revêtements muraux, ornements...