Avant-propos : Maxime Jaisson et Sylvain Catros
Maxime Jaisson, Coordinateur scientifique
Il est souvent question actuellement de « digital workflow », ou flux numérique, et l’impression 3D y est certainement pour quelque chose. J’ai souvenir de la première fois où j’en ai entendu parler. C’était à la télévision, durant le journal, voici plus de vingt ans. Comprendre le fonctionnement de cette technologie relevait à l’époque d’un exercice difficile ; les imprimantes papier couleur n’avaient pas encore passé les portes de nos maisons ! Et aujourd’hui, nous en sommes à aménager un petit espace pour installer une imprimante 3D dans nos cabinets dentaires. Le rapport précision/matériau/encombrement/prix est en effet devenu tout à fait raisonnable au vu des solutions que ces nouveaux outils, décrits par Christophe Sireix dans un article à découvrir, apportent dans la résolution des cas cliniques. Elles deviennent compatibles avec notre activité tout comme elles le sont avec la relation praticien/prothésiste/patient, et permettent d’avancer sereinement dans le traitement prothétique, comme vous pourrez le constater en lisant l’article « Impression 3D et motion capture ». De la façon dont je le conçois aujourd’hui, elles pourraient nous permettre, entre autres, de tester tout type de montage directeur ou projet prothétique en un temps record lorsque celui-ci a été préalablement modélisé par le prothésiste. Elles pourraient aussi, grâce à des résines adaptées, nous permettre d’envisager plus systématiquement la fabrication de guide implantaire…
Et je ne vous parle que du présent. Ce numéro va vous permettre de toucher du doigt ce que nous réserve le futur. Bonne lecture !
Sylvain Catros, Coordinateur scientifique
Les applications de l’impression 3D en chirurgie orale et implantaire sont apparues il y a plusieurs années et continuent d’évoluer grâce aux études cliniques et fondamentales.
Les guides implantaires deviennent aujourd’hui plus simples à produire et à utiliser, mais que nous apportent-ils réellement en clinique ? C’est ce que discute Thomas Fortin dans une revue de littérature visant à évaluer les applications cliniques et l’efficience de la chirurgie guidée en implan-tologie.
L’impression 3D et les méthodes de CFAO ouvrent également de nouvelles perspectives cliniques. Ainsi, l’apparition de ces nouvelles technologies a permis de faire émerger des protocoles originaux de gestion des tissus mous péri-implantaires : c’est ce que nous présente Antoine Popelut dans une série de cas utilisant le protocole « SSA » dans le secteur antérieur.
Ce numéro a également pour but de vous donner un aperçu des perspectives apportées par les « bio-imprimantes », nouveaux outils de recherche utilisés en ingénierie tissulaire osseuse. Olivia Kérouédan expose ainsi les travaux de recherche actuels en bioimpression et biofabrication de l’équipe Inserm U1026 à Bordeaux. Des travaux promesses d’avancées considérables que nous avons hâte de voir se réaliser. Nous espérons qu’après la lecture de ce numéro, il en sera de même pour vous !
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