En prothèse fixée, sur dents comme sur implants, le contact proximal joue un rôle important dans la protection du parodonte en évitant les bourrages alimentaires. Le bourrage alimentaire apparaît comme une doléance fréquente des patients, lié à une perte du contact proximal en prothèse sur implants, pour près de 43 % des cas, selon des études récentes.
La présente étude avait pour but de quantifier l’éventuelle perte de contact proximal après la pose d’une prothèse sur implant. La pression des contacts proximaux mésiaux et distaux a été enregistrée, par un dispositif mis au point par les auteurs, chez dix-huit patients traités pour un implant unitaire de la première molaire mandibulaire. Les mesures ont été effectuées lors de la pose et après trois mois et un an. À la pose, la pression a été délibérément accrue par rapport aux contacts relevés entre les dents naturelles.
La pression mesurée à trois mois montre une diminution importante, pour devenir équivalente à la valeur obtenue pour les dents naturelles, de façon analogue au résultat d’une force orthodontique. À un an, les modifications enregistrées ne sont pas statistiquement significatives, mais le contact tend à être plus serré en distal qu’en mésial, en conformité avec la théorie de dérive mésiale des dents.
Les auteurs en tirent les conclusions suivantes pour la clinique : une pression délibérément exagérée des contacts proximaux entre une prothèse sur implant et les dents naturelles n’est pas stable et se réduit en moins de trois mois. La perte de contact entre une prothèse sur implant et les dents naturelles a tendance à se manifester plutôt en mésial qu’en distal de ladite construction.
Implants et contacts proximaux
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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