Un suivi clinique sur près de quatre décennies mené par des chercheurs de l’Université de Göteborg, en Suède, confirme l’excellente pérennité des implants dentaires unitaires.
Cette étude, publiée le 3 février dans « Clinical implant dentistry », a été réalisée sur une cohorte restreinte de 13 patient(e)s dont 6 hommes (18 implants), traité(e)s entre 1982 et 1985 à la clinique Brånemark.
Les causes d’édentement étaient un traumatisme (54 %) et une aplasie (46 %). Sur 18 implants, 16 ont été placés au maxillaire, la plupart des pour restaurer des incisives. « Tous les implants ont été placés selon un protocole chirurgical en deux étapes avec mise en charge différée, et aucun implant n’a reçu de greffe osseuse avant la pose de l’implant », précise l’étude.
La deuxième intervention chirurgicale a été réalisée en moyenne à 7 mois après la pose de l’implant, et la mise en charge a eu lieu en moyenne entre 3 et 10 mois après la deuxième intervention. « Ces durées de traitement sont relativement longues, de sorte que la pratique actuelle de raccourcissement des durées de traitement peut se faire au prix d’une perte d’implant plus fréquente », remarquent les auteurs.
Le taux de survie des implants est de 95,6 % après donc 38 à 40 ans d’implantation. Ces résultats, bien que basés sur un échantillon limité, valide comme d’autres études les performances implantaires sur le très long terme.
Résistance limitée pour les restaurations prothétiques
Les radiographies de suivi révèlent une résorption osseuse marginale moyenne de seulement 0,9 à 1 mm, avec des variations comprises entre – 0,5 et 3 mm. Cette faible perte osseuse témoigne d’une ostéointégration particulièrement stable des implants Brånemark utilisés dans cette étude.
Les complications biologiques restent limitées : bien que la mucite péri-implantaire soit fréquente, aucun cas de péri-implantiten’a été observé parmi les patients suivis. « Malgré la présence de biofilm autour de nombreux implants, aucun signe radiographique ou clinique de péri-implantite n’a été détecté », souligne l’étude, renforçant l’idée d’une bonne gestion des tissus péri-implantaires.
L’indice de plaque moyen est de 16,9 % et la profondeur de sondage autour des implants atteint en moyenne 3,8 avec des extrêmes allant de 0 à 7 mm.
Si la structure implantaire demeure stable, les restaurations prothétiques affichent, elles, une résistance plus limitée. Près de 40 % des couronnes ont dû être remplacées, souvent pour des raisons esthétiques plutôt que techniques. En revanche, les complications mécaniques sont rares, et la majorité des couronnes encore en place ne présentent aucun signe de dégradation fonctionnelle majeure.
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