Anthogyr
Il y a des essais qui demandent un peu plus de temps que d’autres… Organisé lors de l’ADF 2012, l’essai du nouveau moteur d’implantologie d’Anthogyr s’est déroulé sur un peu plus d’une année. Le fabricant français s’est en effet investi en mettant à notre disposition non seulement trois moteurs complets, mais également l’ensemble des consommables nécessaires à leur mise en œuvre. Les pratiquants, occasionnels ou plus réguliers, apprécieront le geste !
Afin d’avoir un point de vue aussi complet que possible, nous avons choisi trois profils différents : un omnipraticien implanto-conscient, réalisant quelques interventions par mois, et deux consœurs plus orientées, l’une vers la chirurgie, l’autre vers la parodontie.
Au premier abord, le matériel inspire la confiance et se signale par son esthétique soignée. Les couleurs s’écartent un peu de la charte traditionnellement employée dans notre domaine, mais le résultat est harmonieux, très lisible dans sa disposition et pratique à l’usage comme les boutons de pédale surdimensionnés d’un bleu soutenu. Les plastiques sont robustes et une année d’utilisation, même intensive, n’a pas permis de remarquer un quelconque ternissement des surfaces externes, pourtant soumises à l’application de produits souvent agressifs.
L’installation s’inscrit dans la logique de la préparation du « bloc », ou plus classiquement dans la préparation du cabinet en vue d’une chirurgie implantaire. Le boîtier est certes volumineux, mais il trouvera néanmoins une place sans problème dans ce contexte nécessairement aussi dépouillé que possible. D’autant que l’ensemble, une fois équipé de sa potence et de tous les accessoires, cordon, moteur et ligne d’irrigation, reste raisonnablement compact.
La fixation du contre-angle sur le moteur demande un peu de délicatesse pour détecter le clic signalant le bon « encastrement » des plots de contact, mais lorsque l’on voit le nombre de connexions que comporte le raccordement du moteur au cordon, on peut aisément constater les progrès qui ont été réalisés dans le domaine de la micro-motorisation… En corollaire, le poids du cordon en souffre un peu, d’autant qu’il faut y ajouter celui de la gaine de protection, mais il semble (en tout cas pour l’instant) que la précision du contrôle de l’asepsie soit à ce prix !
La mise en œuvre au cours de l’intervention est totalement intuitive : la pédale largement accessible, munie ou non de sa potence, permet de commander les principales fonctions de l’appareil. Le logiciel de pilotage peut être paramétré à l’envi, en programmant les différentes étapes du protocole chirurgical, chacune avec une vitesse et un couple définis. Les plus rigoureux apprécieront l’enregistrement des paramètres réels au cours de l’intervention, sauvegardé sur clé USB et exportable en .csv ou en TIFF pour assurer une parfaite traçabilité ! Indispensable pour le spécialiste qui pourra se servir de cette fonctionnalité pour enrichir les compte-rendus destinés à ses correspondants. Le boîtier de l’Implanteo intègre même un dispositif de calibrage du couple du contre-angle permettant ainsi de vérifier la régularité des performances réelles de l’appareil.
Concrètement, c’est l’éclairage qui a le plus impressionné nos testeurs. Comme pour les aides visuelles, l’apparition des LED a transformé l’accès visuel au champ opératoire. Le rendu est naturel, l’intensité est finement ajustable pour éviter tout inconfort ou éblouissement, le confort apporté justifie à lui seul l’investissement selon deux de nos essayeurs !
Complet, intuitif et performant, l’Implanteo LED témoigne de l’expertise de son fabricant en implantologie… Un candidat Made in France à considérer sérieusement pour une activité importante en implantologie ou simplement pour se faire plaisir avec un appareil qui ne nécessite pas une courbe d’apprentissage importante tout en apportant les fonctionnalités avancées qu’exigera le spécialiste le plus pointu ! Et pourquoi pas en achat groupé, à partager entre amis, puisque chaque praticien peut enregistrer ses programmes et les rappeler d’un clic !
F. B.
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