« Il va falloir développer la prise en considération de la pénibilité de notre métier », estime Christine Romagna, présidente du GSSOS (Groupement des Sociétés Scientifiques Odonto-Stomatologiques), membre associé national de l’Académie de chirurgie dentaire, dans un texte publié sur le site internet de l’Académie. Car avec la crise du Covid-19 « la vulnérabilité du praticien est plus que jamais devenue un sujet crucial tant nous sommes exposés à la contamination par ce virus ».
Nous allons devoir « admettre un inconfort supplémentaire chaque jour avec le port de masque FFP2 et d’une visière isolante, le port permanent d’une coiffe sur les cheveux ». Sans compter les autres EPI (équipement de protection individuel), blouse, sur-chaussures… Et ces protections seront sans doute « généralisées à tout acte même mineur : soin de caries, dépose de sutures, contrôles, et même consultations, car comment consulter sans s’approcher du patient à 30 cm… »
« Du premier cri au dernier souffle »
Et puis, « nous allons devoir aussi créer dans nos cabinets des zones d’accès, sas d’entrée, marquage au sol comme les gens en ont pris l’habitude désormais, protection en plexiglas pour nos secrétaires. Cela va générer des travaux d’aménagement chez le plus grand nombre de praticiens ».
Comment la profession, confrontée à des contraintes aussi fortes, va-t-elle gérer l’après Covid en termes humains et économiques ?
« J’ai toujours pensé, écrit et enseigné que la bouche est le lieu paradigmatique du développement de l’être humain du premier cri au dernier souffle. Cette atteinte par le Covid19 en est une démonstration évidente, forte, écrit encore Christine Romagna. L’humanité meurt par le lieu même de sa singularité… Questionnement majeur sur le SENS des soins dentaires et la compréhension de notre métier… ».
(Lire le texte ici 👉 https://bit.ly/3eBF7a4)
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