Michel Duprat vient de nous quitter au terme d’une longue maladie, à l’aube de ses 84 ans.
C’est avec une émotion très forte que je vais évoquer la disparition de mon ami Michel.
Ton amitié, je la considérais comme éternelle : c’était un jardin que l’on cultive et ton sourire, le soleil indispensable à toute floraison.
Tu étais un enfant du sud-ouest et la musique de Claude Nougaro t’a accompagné tout au long de tes études de médecine à Bordeaux. Tu es devenu chirurgien-dentiste à Paris et assistant dans le service de chirurgie du Professeur Gory, à « Garancière », où je t’ai rencontré en 1974.
Tu choisissais les élèves avec lesquels tu opérais et je fus des leurs, pour mon plus grand bonheur. J’étais admirative : tu étais méthodique, rigoureux, discret, humble et modeste, alors que ton travail méritait le respect ! Ton enseignement était basé sur l’exemple, beaucoup plus efficace que mille discours… Tu aurais tant mérité le titre de Professeur, mais l’éloquence et la course n’étaient pas tes points forts. De plus, tu développais une certaine allergie à la célébrité !
Travailleur acharné, tu cherchais en permanence à améliorer tes techniques opératoires :
– La mise au point de la germectomie des prémolaires par voie haute a permis aux orthodontistes d’obtenir des résultats plus stables et plus satisfaisants sur le plan parodontal,
– L’implantologie a trouvé en Toi, un précurseur car tu voulais démocratiser cette « indication » pour le bien de tous.
Puis, un jour, tu as pris une retraite bien méritée pour rejoindre la montagne, ta seconde passion. Avec Patricia, ton épouse, tu as construit un havre de paix et de bonheur à Passy en Haute-Savoie. Tu étais très fier de tes deux enfants,Pierre et Emmanuelle, mais ta plus grande joie fut d’y recevoir Chiara, Zoé, Elsa et Paul, tes petits-enfants, à qui tu vouais un amour inconditionnel.
Tu les as aidés à se construire, tu leur as appris l’endurance lors de longues randonnées en montagne, tu les écoutais et voulais qu’ils soient heureux, tout simplement.
Tes objectifs sont atteints : ils sont tous les quatre merveilleux et tu peux reposer en paix.
A tous ceux qui t’ont connu, apprécié, aimé, à Patricia, Pierre, Emmanuelle, Chiara, Zoé, Elsa, Paul, à tes frères et sœurs et tous les membres de ta famille, je présente, en ces moments douloureux, toutes mes condoléances émues
Annie Serfaty-Beneche
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