Le président de la République a annoncé le 28 février la généralisation de la vaccination gratuite contre les papillomavirus humains pour tous les élèves de 5e, « volontaires et avec autorisation des parents, dès la rentrée prochaine ».
Les papillomavirus humains (HPV), très répandus (80 % des personnes seront infectées au cours de leur vie), sont à l’origine chaque année de plus de 30 000 lésions pré-cancéreuses et de plus de 8 000 cancers des régions génitales, anales et oropharyngées, indiquait l’Académie de médecine en juin dernier (lire ici).
L’UFSBD « se félicite » de cette annonce. « Identifié comme cause de certains cancers de la cavité buccale et de l’oropharynx en particulier ceux de la base de la langue et des amygdales (…), la progression des cancers dus au HPV, et notamment au papillomavirus de type 16, est exponentielle, commente l’association dans un communiqué le 1er mars. Le chirurgien-dentiste, médecin de la bouche et acteur de santé publique, est en 1ère ligne pour réaliser lors de ses consultations un dépistage systématique des cancers de la cavité buccale et doit assurer leurs préventions en sensibilisant les patients aux principaux facteurs de risque que sont le tabac, l’alcool et les HPV ».
La vaccination contre les HPV est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans, et préconisée chez les garçons depuis janvier 2021. Mais la couverture vaccinale reste faible (respectivement 37 % et 9 %) comparée à l’objectif de 80 % de couverture vaccinale chez les filles d’ici 2023 fixé par la stratégie décennale de lutte contre le cancer.
Plusieurs pays, notamment la Suède, le Royaume-Uni et l’Australie, ont déjà mis en place la vaccination contre les HPV au sein des établissements scolaires avec des taux de couverture proches de 80 %.
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