Le Docteur François Braun, chef des urgences du CHR de Metz-Thionville et président de SAMU – Urgences de France, 60 ans, a été nommé ministre de la Santé dans le cadre du remaniement gouvernemental le 4 juillet. Il remplace Brigitte Bourguignon, défaite aux dernières élections législatives. Il avait été nommé au mois de juin par le président de la République à la tête d’une « mission flash » dans le but de proposer au gouvernement des solutions pour faire face à la crise des services d’urgence.
Ses 41 propositions (réguler les admissions par triage à l’entrée ou par le standard téléphonique du Samu, limiter par endroits les urgences aux seules urgences vitales, mutualiser les moyens de plusieurs services sur un seul site, etc.) ont toutes été retenues. Lors de la passation de pouvoirs, il s’est engagé à une rénovation du système de soins « centrée sur les besoins des Français », « au plus près des territoires », conduite de façon « rapide et pragmatique », « la ville et l’hôpital, main dans la main ». Il a indiqué vouloir rapidement rencontrer « les corps intermédiaires de la santé » afin de démarrer la grande concertation souhaitée par le président de la République. Il sera secondé dans sa tâche par la députée de Seine-Maritime, Agnès Firmin Le Bodo, nommée ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé.
Pharmacienne, « ce matin à 8 h 30, je testais et je vaccinais encore », a-t-elle dit le jour de la passation, cette proche de l’ancien Premier Ministre Edouard Phillipe, 53 ans, a siégé durant les cinq dernières années à la commission des Affaires sociales. Elle sera plus particulièrement chargée de la lutte contre les déserts médicaux et de l’offre de soins.
Les syndicats dentaires « saluent » ou « félicitent » la nomination de ces deux personnalités et rappellent les sujets prioritaires à traiter pour la profession. « Place des réseaux de soins et des organismes complémentaires d’assurance maladie dans notre système de santé, centres de santé dentaires déviants, renforcement de la place de la prévention en santé bucco-dentaire, assistantes dentaires de niveau 2 », pour la FSDL. « Création du métier d’assistant dentaire de niveau 2 aux prérogatives élargies par des tâches déléguées, majoration permettant la valorisation des soins non programmés, refonte du stage actif de 6e année d’étude, suppression de la limitation du nombre de collaborateurs, développement de la prévention, encadrement des centres de santé » pour Les CDF. « Régulation des centres dentaires, démographie et accès aux soins, prévention », pour l’UD.
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