Une caractéristique des implants dentaires est l’absence de desmodonte et des mécanismes de régulation de la surcharge occlusale associés. Bien que les conséquences de la surcharge occlusale des implants ne soient pas totalement clarifiées, il est souvent proposé de réduire la charge occlusale, ce qui peut modifier la distribution des forces sur les dents adjacentes. Les auteurs posent donc l’hypothèse que l’incidence des fractures radiculaires verticales est plus élevée dans les dents traitées endodontiquement associées à des implants, particulièrement si la charge occlusale a été intentionnellement réduite sur les implants.
Dans cette étude, une série de 8 cas de dents fracturées en association avec un implant est décrite et analysée. Une revue de la littérature a aussi été menée sur ce thème. L’analyse de la série de cas indique que le diagnostic de fracture radiculaire verticale a été posé entre 5 et 28 mois (moyenne 11 mois) après la pose des implants. La majorité des cas a été observée chez des femmes présentant 2 implants ou plus. Six des 7 patients avaient dépassé 40 ans (moyenne 54 ans). La majorité des dents (6/8) était constituée de prémolaires et de molaires mandibulaires, et toutes avaient été restaurées avec une couronne et un tenon radiculaire. Le traitement radiculaire était toujours adéquat. Ces observations sont comparables à celles généralement rapportées pour les fractures verticales radiculaires. La revue de littérature n’a permis de retrouver aucun autre article pertinent.
En conclusion, la présente étude d’une série de cas est le premier rapport clinique signalant une possible association de fractures radiculaires verticales avec la présence d’implants. D’autres études sont nécessaires pour éclairer ce phénomène potentiel.
Commentaires