La fracture d’un instrument endodontique est une complication pas très fréquente mais redoutée, plus souvent rencontrée avec des instruments rotatifs en nickel-titane qu’avec des instruments en acier. Les fractures se produisent le plus souvent dans les molaires, dans leurs racines mésiales et dans leur tiers apical.
Plusieurs options thérapeutiques sont possibles :
– laisser la partie fracturée en place et obturer le mieux possible ;
– obturer jusqu’au fragment et réaliser secondairement une résection apicale si les symptômes persistent ou s’aggravent ;
– contourner l’instrument pour obturer jusqu’à l’apex, au risque d’une fausse route ou d’une perforation latérale ;
– essayer de retirer l’instrument fracturé, au risque d’un élargissement excessif du canal, bien que cela constitue la meilleure solution.
Le pronostic dépend du degré d’infection et du stade opératoire au moment de la fracture. Plus le stade est tardif, plus il y a de chance que le canal ait été déjà bien préparé chimio-mécaniquement. Le taux de succès des traitements réalisés avec ou sans fracture instrumentale est peu différent ou non statistiquement différent selon les études et varie selon la présence préalable d’une radio-clarté péri-radiculaire et selon la maîtrise technique du praticien.
En conclusion, lors d’une fracture d’un instrument endodontique, le pronostic clinique de la dent n’est pas forcément restreint, pour autant que le traitement ultérieur soit approprié. Il dépend cependant du degré d’infection et du moment où la fracture se produit dans le processus opératoire.
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