1 905 professionnels de santé ont été interrogés au cours de l’année 2015, dont 1 400 médecins, mais aussi des sages-femmes, pharmaciens, infirmières, biologistes, vétérinaires et chirurgiens-dentistes… Résultat : 50 % d’entre eux sont ou ont été concernés par le burn-out et 13 % par des problèmes d’addiction, selon le Centre national des professions de santé (CNPS) qui organisait le 3 décembre, à l’Académie de médecine, le premier colloque national « Soigner les professionnels de santé vulnérables » dont l’objectif est de sortir de l’ombre la question de la fragilité du soignant. « Si les professionnels de santé prennent soin de la population, qui prend soin d’eux, s’est d’ailleurs interrogé Philippe Gaertner, président du CNPS.
Trop souvent, ils traitent par le mépris les signaux précurseurs de l’épuisement professionnel menant au burn-out. Trop souvent, ils poursuivent leur activité malgré tout. Certains outrepassent les limites conduisant parfois, malheureusement, à des situations extrêmes, et au suicide. (…) Nous devons donc mettre en œuvre à la fois les outils de prévention, les systèmes de prise en charge spécifiques et donner une reconnaissance à ce qui doit être considéré comme un risque professionnel. » Une étude menée en 2011 par l’Observatoire national de la santé des chirurgiens-dentistes de la CNSD (membre du CNPS) auprès de 1 623 praticiens montre que 48 % d’entre eux sont concernés par le burn-out : 21 % sont dans l’antichambre, 17 % probablement en état avéré et 10 % en réelle détresse. L’exercice seul, sans assistante et en milieu rural aggrave considérablement les choses.
Focus sur la vulnérabilité des soignants
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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