A moins d’une semaine de la réouverture des cabinets dentaires, la situation se présente plutôt mal sur le front des EPI (gants, masques, surblouses, charlottes et lunettes) et produits désinfectants (surfaces, instruments, empreintes). Le Comident, qui regroupe les fabricants et distributeurs du secteur dentaire, appelle le 5 mai, l’Etat et l’ensemble de la filière bucco-dentaire « à la vigilance » sur les approvisionnements.
« La concurrence mondiale sur ces produits, souvent fabriqués en Asie, est extrême, les difficultés logistiques sont très importantes et plusieurs gammes de produits restent soumises à des risques de pénuries », prévient-il.
Conséquences prévisibles : « le volume d’EPI et de produits de désinfection mis à disposition des cabinets devra être assuré sur une période suffisamment longue pour anticiper les regains de tension prévisibles sur les approvisionnements ». Autrement dit, il faudra sans doute rationner au moins délivrer au compte-goutte.
Le Comident alerte également sur les contrefaçons ou produits non-conformes qui circulent trop largement.
Enfin, il prévient : les prix des EPI produits de désinfection « ont considérablement augmenté ces dernières semaines », pour ne pas dire qu’ils flambent. Mais ça, les praticiens l’avaient bien constaté : les prix s’envolent parfois de plusieurs centaines de pourcents. « 5 boites de masques et 2 visières pour ré-ouvrir le cabinet : 700 balles !!! Sans compter le reste… Pour mémoire : consultations et honoraires plafonnés ! » s’émeut par exemple ce jour la Cellule de coordination des chirurgiens-dentistes de l’Indre-et-Loire.
Le Comident espère donc que les cabinets ou prothésistes de dentaires continuent « de bénéficier d’un soutien financier public pérenne », pour acquérir ces produits.
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