Fin de vie : le CNOE appelle à renforcer les soins palliatifs

  • Publié le .
Information dentaire

« Les odontologistes ont un rôle majeur » dans le débat sur la fin de vie et les soins palliatifs « et doivent y participer activement. La bouche est l’entrée de la vie », estime le Comité national odontologique d’éthique (CNOE) dans un communiqué du 4 avril.

Alors qu’après plusieurs mois de débat, la Convention citoyenne sur la fin de vie s’est prononcée majoritairement, le 2 avril, en faveur de l’ouverture d’une « aide active à mourir » et que le président de la République a annoncé un projet de loi « d’ici la fin de l’été », le CNOE livre sa position et ses recommandations.

« La responsabilité du médecin est de soigner, de prévenir et, si possible, de guérir, pas de donner la mort, rappelle-t-il. (…) Suicide assisté ou euthanasie ne doivent pas devenir des choix par défaut, en se substituant à des soins palliatifs de qualité, de proximité, disposant de moyens humains ».

Le CNOE, émanation de l’Académie nationale de chirurgie dentaire, qui travaille « en collaboration » avec le Conseil National de l’Ordre, rappelle que la loi Claeys-Léonetti de 2016 édicte déjà des dispositions en faveur des personnes en fin de vie concernant les soins palliatifs adaptés, la sédation proportionnée, voire profonde et continue.

Or, « la connaissance actuelle par les professionnels de santé (et les Français) des dispositions adaptées pour l’accompagnement et la fin de vie est très insuffisante ». Il conviendrait donc, selon le Conseil présidé par le Pr Philippe Pirnay, de « faire une évaluation précise des moyens mis en place pour l’application de la loi » et donner plus de moyens à tous les services de soins palliatifs. Seulement 30 % des besoins en soins palliatifs sont assurés sur le territoire et plus de 25 départements sont totalement dépourvus de services spécifiques.

« L’euthanasie est envisagée par le patient quand il y a manque de moyens pour l’accompagnement » et ce désir se dissipe lorsque les soins « sont prodigués et appropriés avec sensibilité et compassion », assure le CNOE. Il faut donc « informer clairement les patients et leur entourage sur les bienfaits des soins palliatifs » par le biais de campagnes d’information et de sensibilisation, mais aussi former les étudiants en santé comme le personnel soignant sur ces sujets.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Santé publique

Les « pouches » bientôt interdites

Après les « puffs » (cigarettes électroniques jetables) dont l’interdiction votée fin 2023, devrait être effective en décembre prochain, le gouvernement entend...
Santé publique

« Mois sans tabac » : l’Ordre en soutien

L’Ordre des chirurgiens-dentistes soutient la 9e édition du « Mois sans tabac » qui a débuté le 1er novembre. Il invite la profession « à se mobiliser...
Santé publique

L’OMS veut « Redéfinir l’alcool » en Europe

Alors que l’alcool est à l’origine d’un décès sur 11 par cancer en Europe, le bureau régional de l’OMS pour...
Santé publique

Gare aux champignons toxiques

Comme chaque année, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) met en garde contre les...
Santé publique

La double campagne de vaccination grippe/Covid a débuté

Depuis le 15 octobre, deux campagnes de vaccination contre la grippe et contre le Covid-19 sont menées de manière conjointe. Le...
Santé publique

Concilier médicaments et alimentation

Vous le savez peut-être, le pamplemousse et l’orange amère font très mauvais ménage avec plus de 300 médicaments, dont certains...