Accusé depuis plusieurs semaines de vouloir « privatiser » la Sécurité sociale, François Fillon, le candidat des Républicains à la présidentielle, a publié le 12 décembre une tribune dans Le Figaro pour préciser les contours de son programme santé.
Il enterre sa principale proposition, la distinction entre « gros risques » et « petits risques » pour les remboursements : les premiers relevant de la Sécurité sociale, les autres des complémentaires santé.
Il affirme même que la Sécurité sociale « continuera à couvrir les soins comme aujourd’hui et même, mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins optiques et dentaires ». Ceux qui avaient, justement, compris que le dentaire était un « petit risque » que l’on pourrait livrer en totalité aux complémentaires se sentent certainement rassurés. Par ailleurs, l’ancien Premier ministre maintient sa volonté d’abandonner la mise en place du tiers payant généralisé pour « responsabiliser » les patients et souhaite la simplification des « nombreux dispositifs de franchise actuels et le ticket modérateur qui sont un maquis incompréhensible ».
Enfin, pour « garantir un égal accès aux soins pour tous », il veut régler le problème de la désertification médicale « grâce à la multiplication des maisons médicales » et « à la revalorisation de la médecine libérale ».
Des réformes qui « se feront dans la concertation avec tous les acteurs ».
Commentaires