Il y a un lien entre consommation d’édulcorants et cancers estime une équipe de recherche de l’Inserm, dans une étude publiée le 24 mars dans Plos Medecine.
Pour évaluer les risques, les chercheurs ont étudié les données de 102 865 adultes suivis entre 2009 et 2021 (cohorte NutriNet-Santé). Chacun a renseigné au fil du temps ses consommations alimentaires (avec noms et marques des produits), ses antécédents médicaux, ses données sociodémographiques, son activité physique, son mode de vie et son état de santé.
Les apports d’aspartame et d’acésulfame-K de tous les participants étaient inférieurs aux doses journalières admissibles (DJA) de 40 mg/kg de poids corporel/jour et de 9 mg/kg de poids corporel/jour.
Après avoir sélectionné ceux chez qui a été diagnostiqué un cancer, ils ont étudié les associations entre la consommation d’édulcorants et le risque de cancer prenant en compte les facteurs confondants (âge, sexe, niveau d’éducation, activité physique, tabagisme, IMC, diabète, antécédents familiaux de cancer, etc.).
Résultat : les personnes consommant le plus d’édulcorants, en particulier l’aspartame et l’acésulfame-K, ont un risque plus élevé de 13 % de développer un cancer, tous types confondus que les non-consommateurs. Des risques plus élevés ont été observés pour le cancer du sein et les cancers liés à l’obésité (foie, estomac, vésicule, etc.)
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