La consommation d’édulcorants serait associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires montre une étude réalisée par des chercheurs de l’Inserm, publiée dans le British Medical Journal du 8 septembre.
Les scientifiques se sont appuyés sur les données communiquées par 103 388 adultes français participant à l’étude NutriNet-Santé. Chacun a renseigné au fil du temps (sur 7 à 10 ans) ses consommations alimentaires (avec noms et marques des produits), ses antécédents médicaux, ses données sociodémographiques, son activité physique, son mode de vie et son état de santé. Au total, 37,1 % des participants (âgés en moyenne des 42,2 ans, 79,8 % de femmes) ont consommé des édulcorants artificiels (l’aspartame et l’acésulfame-K notamment). La consommation moyenne était de 15,76 mg/jour chez tous les participants et de 42,46 mg/jour chez ceux qui consommaient des produits contenant uniquement des édulcorants.
Après avoir sélectionné ceux chez qui a été diagnostiqué des maladies cardiovasculaires, les chercheurs ont étudié les associations entre la consommation d’édulcorants et le risque de maladies cardiovasculaires en prenant en compte les facteurs confondants (âge, sexe, niveau d’éducation, activité physique, tabagisme, IMC, diabète, etc.).
Et vrais cancers…
Résultat : il y a bien une corrélation entre consommation d’édulcorants et augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, et plus précisément de maladies cérébrovasculaires (AVC, maladie d’Alzheimer,etc.). Chez les plus grands consommateurs le taux d’incidence est de 346 pour 100 000 personnes. L’aspartame est plus étroitement associé au risque de maladies cérébrovasculaires, l’acésulfame-K et le sucralose au risque de maladies coronariennes.
En mars dernier, une autre étude de l’Inserm avait mis en évidence un lien entre édulcorants et cancers. Les personnes consommant le plus d’édulcorants, en particulier l’aspartame et l’acésulfame-K, ont un risque plus élevé de 13 % de développer un cancer, tous types confondus, que les non-consommateurs. Des risques plus élevés ont été observés pour le cancer du sein et les cancers liés à l’obésité (foie, estomac, vésicule, etc.).
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