Il y a eu certaines discussions sur la pertinence de recherches animales avant essais cliniques humains. Il est clair que dans certaines spécialités comme les implants dentaires, l’expérimentation animale joue un rôle majeur dans l’évaluation de nouvelles thérapeutiques. Par exemple, la découverte de l’ostéointégration par Brånemark dans les années 50 a été le résultat de l’insertion d’implants en titane dans des os de lapins vivants. Ce n’est qu’après de nombreuses années de tests sur les animaux que les implants de Brånemark ont commencé à être utilisés chez l’homme.
Cependant, il est impératif que les expérimentations animales soient conduites de façon appropriée. Cet article démontre qu’à l’évidence les standards de la recherche animale en implantologie doivent être améliorés. Par exemple, le calcul de la taille de la population à tester est souvent en défaut. Lorsque l’expérimentation animale n’est pas conduite selon les règles les plus strictes, les conséquences en sont : (1) l’utilisation abusive des animaux, (2) la perte de ressources, (3) l’éventualité de tester sur l’homme des thérapeutiques inefficaces ou dangereuses.
La présente étude s’est focalisée sur la seule spécialité des implants dentaires et les conclusions ne peuvent être appliquées qu’à ce domaine, mais la tendance à une certaine homogénéité des protocoles doit conduire à évaluer aussi l’expérimentation animale dans d’autres champs de recherche.
En conclusion, tant dans les conséquences sur la correcte évaluation des nouvelles thérapeutiques humaines que dans le respect des animaux, l’expérimentation animale est indispensable dans le domaine des implants dentaires, mais doit être menée selon les critères les plus élevés. Le présent article constitue une référence pour les chercheurs concernés.
Expérimentation animale et clinique humaine
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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