Les résultats d’une étude ont montré que les taux sériques de leptine (hormone/cytokine dérivée des adipocytes, qui s’exprime au cours de l’inflammation et de l’infection) sont augmentés chez les patients migraineux chroniques (après ajustement avec l’âge, le sexe et l’indice de masse corporelle). De plus, les sujets qui souffrent de parodontite ont des niveaux plus élevés de leptine sérique par rapport aux individus en bonne santé parodontale.
Les résultats ont en effet montré que la prévalence de parodontite et les taux sériques moyens de leptine étaient significativement plus élevés chez les patients atteints de migraine chronique que chez les témoins (57,6 % versus 36,2 %, p = 0,01 et 16,4 versus 7,2 ng/ml, p < 0,0001, respectivement). Les patients du groupe migraineux chroniques qui ont une parodontite ont des concentrations de leptine significativement plus élevées que les patients migraineux chroniques sans parodontite (19,8 contre 11,8 ng/ml,
COMMENTAIRE
Le rôle délétère de la leptine n’est également pas nouveau, notamment dans la pathogenèse de certaines maladies cardio-vasculaires : l’hypothèse a déjà été émise que l’augmentation de la concentration sérique de leptine jusqu’à 10 ng/ml pourrait être considérée comme un facteur de risque de maladie cardiovasculaire. Selon ces études, une augmentation des taux sériques de leptine due à la présence d’une maladie parodontale pourrait jouer un rôle dans la déstabilisation de la plaque d’athérome et la survenue d’un infarctus du myocarde/AVC.
On sait que la parodontite peut être traitée efficacement et que la thérapie parodontale a comme conséquence une baisse des taux sériques de leptine. Il serait donc désormais intéressant de suivre ces patients migraineux chroniques et de voir l’évolution de leur état en fonction de la réponse au traitement parodontal.
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