EuroPerio

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
EuroPerio, congrès le plus important à l’échelle mondiale dans le domaine de la parodontologie et de l’implantologie orale, est organisé sous l’égide de la Fédération Européenne de Parodontologie (EFP) tous les trois ans.
En 2012 déjà, plus de 7 000 participants s’étaient réunis à Vienne.
Cette année, le congrès de Londres a battu tous les records avec 10 000 participants venus de 115 pays.
Nous vous proposons les résumés de cinq interventions marquantes.

Retour sur un événement mondial

La grande richesse de l’EuroPerio réside dans la variété et le nombre de conférences et de sessions présentées, destinées tant aux spécialistes qu’aux généralistes, ou encore aux hygiénistes et aux assistantes dentaires. Les discussions enthousiastes et les échanges scientifiques d’une qualité remarquable ont animé la 8e édition tout au long de trois journées riches en découverte. Les sessions se sont articulées autour de divers sujets de parodontologie et d’implantologie orale axés sur la pratique clinique et sur des thématiques plus fondamentales. Un grand nombre de communications de recherche scientifique et d’innovations cliniques ont été présentées. Par ailleurs, l’industrie dentaire était également présente. Ainsi, plus de 134 exposants occupaient l’imposante surface d’exposition.
Parmi les nombreux posters scientifiques présentés (près de 1 600), plusieurs ont été réalisés par les membres de l’équipe de l’Université de Liège (F. Lambert G. Botilde, B.de Carvalho, F. Dethier). Les posters, présentés pour la première fois sous format électronique, représentent des outils de valorisation et de communication attractifs pour les chercheurs et ont permis de susciter des débats interactifs. Le Professeur Éric Rompen, chef de Service, était parmi les orateurs qui sont intervenus en séance sponsorisée (Nobel Biocare). Les échanges ont porté à la fois sur l’optimisation de la santé trans-muqueuse et tissulaire de la zone postérieure et sur les facteurs de contrôle contribuant à la stabilité des tissus mous péri-implantaires. Cette session fut marquée par la variété des discussions et des débats enrichis par la présence de grands orateurs internationaux.

Michèle Reners, présidente de la Fédération Européenne de Parodontologie 2013-2014 et rédactrice en chef de L’Information Dentaire, en compagnie des Drs Myriam Dridi et Virginie Monnet-Corti, présidente de la Société Française de Parodontologie et d’Implantologie Orale.


Par ailleurs, Gaëlle Botilde, assistante de deuxième année en parodontologie, a participé au rayonnement de notre Université en présentant, lors d’une séance sur les innovations cliniques, les résultats cliniques relatifs au placement d’implants provisoires chez les adolescents. Cette étude a montré un taux de survie implantaire de 96,6 % après une période d’un à sept ans de suivi. Les résultats de cette technique sont très encourageants. Trois jours durant se sont donc succédé conférences, débats, workshops et meetings approchant des thématiques transversales de grand intérêt, abordées par des personnalités de renommée internationale. Le Congrès EuroPerio 8 fut aussi l’occasion de partager d’excellents moments en équipe et nous attendons déjà avec impatience le prochain EuroPerio qui aura lieu à Amsterdam en 2018 !

Marine Robert
 
 

1. Utilisation des auto-greffes
Conférence du Dr Otto Zuhr (Allemagne)

Le Dr Otto Zuhr a présenté une conférence de haute qualité, axée sur la chirurgie muco-gingivale et sur la nécessité d’accepter ses limites. Aujourd’hui, les interventions de greffe de tissus mous sont réalisées afin d’augmenter la largeur du tissu kératinisé et d’accroître le volume des tissus mous. L’intervenant a abordé les utilisations de greffes de tissu conjonctif (CTG), ses différentes compositions histologiques et la forme géométrique à adopter selon les sites donneurs. Les sites donneurs disponibles sont les parties antérieure et postérieure du palais. Dans la zone postérieure, on distingue la tubérosité et le palais latéral. Les prélèvements au niveau de la tubérosité sont plus volumineux, ceux du palais latéral postérieur plutôt minces, tandis que ceux du palais antérieur permettent de prélever une grande surface. La technique de prélèvement du palais est caractérisée par la difficulté d’obtenir le plus grand volume possible de tissu d’un côté, tout en minimisant la douleur postopératoire et en réduisant le risque de complication de l’autre côté. Toutefois, la décision clinique se rapportant au choix du site de prélèvement des greffes de tissus mous repose dans l’expérience clinique et dépend de la quantité de tissus disponibles sur les sites donneurs possibles.
Outre leur géométrie, les greffes de différents sites donneurs varient également dans leur composition histologique, conduisant à des caractéristiques différentes qui pourraient nécessiter une application clinique sélective. Ces différences sont représentées non seulement par la stabilité du volume variable, mais influent également sur le processus physiologique de la revascularisation des greffons. Avec une grande expérience dans le domaine de la parodontologie, le Dr Zuhr assure, tout en donnant comme exemple le fameux Labyrinthe de Minoenne, qu’il n’abandonnera pas ses recherches avant d’en trouver la solution, même si la quête semble difficile à mener. La question controversée entre l’utilisation d’un lambeau déplacé coronairement (CAF) versus la technique du tunnel dans le traitement de récessions gingivales localisées a également été approchée. À travers la présentation d’une étude clinique randomisée incluant 24 patients et 41 récessions gingivales de classe I de Miller, l’orateur a comparé la technique « du tunnel » utilisée avec une greffe de tissus conjonctifs sous-épithéliale (TUN) avec celle du lambeau d’avancée coronaire (CAF) associé aux protéines dérivées de la matrice de l’émail. Les résultats présentés indiquent un résultat favorable pour l’usage des « TUN », indiquant un meilleur résultat clinique et esthétique.
Selon le Dr Otto Zuhr, le contrôle optique ainsi que l’expérience clinique et la confrontation avec les données scientifiques disponibles sont des facteurs influençant la prise de décision en chirurgie muco-gingivale : « The way you move your hands, as a surgeon, is unique and the result of your success » (« En tant que chirurgien la manière dont vos mains travaillent est unique et est le résultat de votre succès »).

Bruno de Carvalho 

2. Traitements des récessions multiples Étiologie, indications et options de traitements
Modérateur : Dr M. Goldstein (Israël)

Évaluation des résultats cliniques et esthétiques
Conférence du Dr F. Cairo (Italie)

Le Dr Goldstein, modérateur de la séance, a planté le décor en mettant en exergue trois points. En premier lieu, le caractère multifactoriel des récessions : maladie parodontale, comportement des patients (brossage inadapté, piercing, etc.), causes iatrogènes (orthodontie, technique de prise d’empreinte, etc.), anatomie. Abordant ensuite les indications de traitement, il a noté qu’elles concernaient principalement l’esthétique, le recouvrement d’une carie radiculaire et l’hypersensibilité. En troisième lieu, il a insisté sur le fait que les récessions peuvent se situer aussi bien sur des dents intactes que sur des dents cariées, avec des restaurations débordantes… Plusieurs techniques de recouvrement sont aujourd’hui disponibles :
– le lambeau pédiculé (déplacé latéral, double papille…), relativement facile et qui donne un bon résultat esthétique, mais le volume de gencive est souvent insuffisant et le vestibule profond ;

– la greffe libre, généralement épithélio-conjonctive ;

– la technique bilaminaire (greffon de tissu conjonctif), en enveloppe, tunnel, ou associée à un lambeau déplacé coronairement ;

– les matériaux de substitution (allo/xeno/auto greffe), avec pour avantages un matériau facilement disponible et en quantité, et l’absence de 2e site chirurgical. Mais pour le moment, les données scientifiques sont limitées ;

– les procédures de régénération (membrane résorbable/non résorbable, matrice EMD), dont l’inconvénient majeur est le manque de couverture totale.
Toutes ces techniques permettent un recouvrement d’une ou plusieurs dents. Après son introduction, le Dr M. Goldstein a donné la parole au Dr F. Cairo (Italie), expert dans ce domaine, qui a abordé l’évaluation des résultats cliniques et esthétiques. Lorsque les récessions sont larges, il faut garder un maximum de vascularisation au niveau du lambeau. En 1975, le lambeau repositionné coronairement, ou «  CAF  », est le traitement de choix. En 2000, G. Zucchelli et M. De Sanctis utilisent le « CAF » pour le recouvrement des récessions multiples. Dans 50 % des cas, le recouvrement radiculaire est total. Mais plus la récession est importante, moins existe la possibilité d’obtenir un recouvrement total. Lors de la traction coronaire, il faut éviter les incisions verticales, réaliser un décollement en semi épaisseur au niveau des papilles, puis réaliser un décollement en pleine épaisseur au niveau de la gencive kératinisée et en semi-épaisseur dans la gencive libre.
Le « CAF » peut être utilisé avec un greffon conjonctif (CTG). Il faut alors procéder à une suture périostée qui soutient le greffon, puis suturer le lambeau.

On évalue la nécessité de réaliser un « CAF + CTG » en fonction de l’épaisseur de la gencive kératinisée résiduelle :
– si le lambeau > 0,8 mm, on optera pour un « CAF » ; – si le lambeau est < 0,8 mm, on choisira la solution « CAF + CTG ».
Au niveau biologique, après 14 jours, le greffon est complètement vascularisé et après 28 jours, il n’y a pas de différence histologique entre le greffon et la gencive kératinisée. Cliniquement, l’association « CAF + CTG » montre la plus grande stabilité, réduit la contraction tissulaire, le greffon biologique reste le plus formidable matériau de recouvrement. En revanche, le prélèvement est douloureux.
La conclusion est que les techniques « CAF + CTG » et « CAF » donnent des résultats similaires. Ce sont deux techniques efficaces pour le recouvrement des récessions multiples. L’adjonction d’un « CTG » donne de meilleurs résultats cliniques et est indiqué pour des récessions profondes et une gencive kératinisée fine. Les résultats esthétiques ne sont pas toujours représentatifs des désirs esthétiques des patients.
L’intervenant a également abordé l’efficacité des tunnels. Cette procédure est utilisée avec des protéines de l’émail, « EMD », sur les grands défauts pour augmenter l’adhésion du greffon. La combinaison « CAF + CTG » est plus prévisible que la technique du tunnel, en ce qui concerne le recouvrement des récessions multiples. Pour une classe I de Miller, le conjonctif en tunnel est la technique de choix et, pour une classe III de Miller, l’association « CAF + CTG » avec le greffon non recouvert donne de meilleurs résultats.
Les cas les plus compliqués de recouvrement sont les récessions multiples antérieures au maxillaire inférieur. La combinaison tunnel + « CTG » + « M » est alors la technique de choix. Les résultats à plusieurs années montrent que, le plus souvent, une détérioration de la jonction amélo-cementaire se produit, mais que le résultat est stable dans le temps avec fréquemment un excès de gencive au collet.

Le prélèvement palatin est fonction de : – l’anatomie du palais ;

– la quantité à prélever.
La douleur au palais est différente selon la quantité de tissu prélevé : plus le prélèvement est profond, plus il est douloureux. La procédure conseillée est une première incision dans le palais, puis une deuxième 1,5 mm en coronaire. Le greffon est prélevé, avant de réaliser une suture et d’éliminer la partie d’épithélium sur le greffon.

Les conclusions de ces interventions sont les suivantes : – la « CTG » est la technique de base qui offre la plus grande stabilité ;

– pour les récessions peu profondes, les substituts à la « CTG » peuvent être une alternative ;

– il faut toujours contrôler l’étiologie de la récession ;

– la technique du tunnel est prévisible lorsque la quantité de tissu kératinisé est suffisante et est très bien acceptée par les patients.
Élise Gaudin


3. Alternatives aux greffes autologues : résultats, attachement et stabilité
Conférence du Dr M. McGuire (États-Unis)

Même si l’utilisation de greffes de tissus autologues a été désignée comme étant le gold standard pour les procédures d’augmentation des tissus mous qui incluent le recouvrement radiculaire et l’augmentation de tissu kératinisé, la morbidité du site de prélèvement et la quantité limitée de tissu disponible ont poussé les cliniciens à chercher des alternatives.

Généralement, l’augmentation des tissus mous autour d’une dent a deux buts :
– l’augmentation de tissu kératinisé (au moins 2 mm nécessaires pour maintenir la santé parodontale) ;

– le recouvrement radiculaire.

La plupart des patients ne sont pas aussi critiques que les chirurgiens-dentistes, ils sont plus intéressés par le confort, la qualité de vie et l’esthétique que va leur procurer l’intervention. La recherche d’un biomatériau aussi efficace que la technique gold standard (greffon autologue pris au palais), mais valable en quantité illimitée, avec une haute satisfaction du patient et un bon résultat esthétique s’est donc initiée.

Lorsque le but est l’augmentation de tissu kératinisé, des membranes de collagènes xénogéniques (Mucograft®, Geistlich Pharma) ou des kératinocytes et fibroblastes allogéniques dans une membrane de collagène bovin (GintuitTM, Organogenesis) sont associés à des lambeaux déplacés coronaires (LDC). Ces techniques ont donné des résultats cliniques acceptables, c’est-à-dire une augmentation de la présence de tissu kératinisé autour de la dent. Mais cette augmentation reste beaucoup plus faible que lors de greffes épithélio-conjonctives prélevées au palais. En revanche, ces techniques sont moins douloureuses, ont une meilleure esthétique (pas de différence de couleur ou de texture visible) et une préférence du patient par rapport aux greffes autologues libres (selon les études réalisées). Un suivi supérieur à cinq ans est en revanche nécessaire pour ces techniques, afin de juger de leur efficacité à long terme.
Pour le recouvrement radiculaire, le gold standard, selon la littérature, est la greffe de conjonctif associée au LDC. Dans les alternatives à cette technique, l’utilisation d’une matrice dermique acellulaire (Alloderm®, BioHorizons) n’a pas donné de bons résultats sur le long terme. Ils ne sont en fait pas supérieurs à ceux obtenus avec le lambeau déplacé coronairement utilisé seul.

D’autres techniques alternatives existent : l’emploi de protéines dérivées de la matrice amélaire ou du platelet activated growth factor (PDGF), toujours associés au LDC. Elles ont montré des évidences histologiques de vraie régénération (nouveau cément, nouveau ligament parodontal avec des fibres de collagènes insérées et nouvel os) sans avoir recours à un greffon conjonctif provenant du palais. Ces deux techniques améliorent la quantité de tissu kératinisé et le recouvrement radiculaire par rapport au LDC utilisé seul et les patients en sont très satisfaits. Même si les résultats sont moins bons qu’avec un greffon conjonctif autologue, ils peuvent être considérés comme suffisants.
Les membranes de collagènes xenogéniques associées au LDC ont donné des résultats acceptables avec un niveau esthétique comparable aux greffes autologues de tissu conjonctif, tout en ayant moins de recouvrement, mais elles sont préférées par les patients.
Gaëlle Botilde


4. Utilisation du lambeau déplacé
Conférence : Utilisation du lambeau déplacé
Dr M. De Sanctis (Italie)

M. De Sanctis, président du Département de Parodontologie de Sienne (Italie) et du Département de Stomatologie de Bologne (Italie), a partagé les résultats et les conclusions d’une étude qu’il a menée avec G. Zuchelli. Différents types de lambeaux ont été décrits depuis plusieurs années dans le but de traiter les récessions isolées sans pouvoir parler de résultats prévisibles. Pour conduire leur étude, les deux cliniciens ont utilisé une approche chirurgicale déjà décrite dans les années 2000 par G. Zuchelli, consistant en un lambeau modifié déplacé coronairement : la technique « Split-Full-Split ». Il est à noter que l’une des limites de cette technique réside dans le fait qu’il est nécessaire d’avoir au moins 1 mm de gencive kératinisée. Le lambeau « Split-Full-Split » possède la particularité de garder une épaisseur de tissu maximale recouvrant la partie de la racine exposée. Il est constitué de trois parties :
– une première partie en semi-épaisseur permettant de garantir un meilleur ancrage ainsi qu’un lit vasculaire nourricier ;

– une deuxième partie en pleine épaisseur incluant le périoste, donnant une épaisseur maximale au lambeau afin de recouvrir toute la portion radiculaire exposée ;

– une troisième partie, à nouveau en semi-épaisseur, permet de libérer toute attache musculaire favorisant un replacement coronaire du lambeau sans aucune tension (clé de réussite pour ce type de chirurgie).

Dans leur étude, M. De Sanctis et G. Zuchelli ont comparé le taux de recouvrement radiculaire ainsi que différents paramètres comme la profondeur de poche, le niveau d’attache clinique et la hauteur de gencive kératinisée à 1, 3 et 11 ans.
Les résultats obtenus, plus que satisfaisants, ont montré un taux de recouvrement avoisinant les 98 % ainsi qu’un gain de tissu kératinisé intéressant sans avoir une profondeur de poche augmentée. Un autre paramètre intéressant réside dans le fait que les traits d’incision pratiqués dans la zone esthétique n’ont pas conduit à l’apparition de cicatrice après guérison. En conclusion, M. De Sanctis et G. Zuchelli ont mis en avant le fait qu’il n’y avait pas besoin de combiner la technique de lambeau modifié déplacé coronairement avec une greffe conjonctive, les résultats étant similaires avec l’une ou l’autre technique. Après plusieurs années et un suivi strict et rigoureux des patients, M. De Sanctis a affirmé, lors de sa conférence, que ce type de lambeau conduit à des résultats fiables et stables à long terme et nous encourage à l’utiliser dès que l’indication est posée.

Guillaume Roig

5. Approches novatrices pour l’instrumentation : utilisationdes détartreurs mécanisés et des aéropolisseurs
Conférence du Dr Michèle Reners

Les nouveautés dans le domaine des détartreurs mécanisés, des inserts ultrasoniques et des aéro-polisseurs : ce sujet a été traité par Michèle Reners, présidente de la Fédération Européenne de Parodontologie en 2013. Pendant de nombreuses années, les curettes manuelles étaient considérées comme le « gold standard » pour le traitement mécanique des poches parodontales, mais l’introduction de nouveaux outils ultrasoniques a changé la façon dont nous traitons les patients. Fondés sur des observations microscopiques, les objectifs du traitement ont été passés en revue. Ces objectifs sont l’élimination des bactéries et des dépôts durs, tout en respectant au maximum la préservation des tissus dentaires et parodontaux. Pour les atteindre, les nouveaux outils ultrasoniques permettent de traiter, avec de faibles vibrations et des micro-inserts, des poches parodontales, même si elles sont étroites et profondes. L’innovation s’est faite à différents niveaux : les générateurs d’ultrasons, les pièces à main et les inserts. L’utilisation de ces outils nécessite également une connaissance claire des différentes actions produites par les vibrations à l’intérieur de la poche. Les inserts sont donc sélectionnés en fonction de l’indication principale : éliminer les dépôts durs et désorganiser le biofilm autour des dents et des implants. Les formes des micro-inserts sont étudiées de manière à travailler aisément même dans des poches difficilement accessibles.

La puissance d’utilisation de ces micro-inserts doit être respectée de manière à éviter d’abîmer les tissus parodontaux. Ces dernières années, les systèmes d’aéro-polissage ont évolué et leurs applications dans le débridement parodontal et péri-implantaire sont actuellement en augmentation. Cela est le résultat du développement de nouvelles poudres, parmi lesquelles la glycine, qui sont moins agressives pour les tissus, et de nouvelles buses supra et sous-gingivales. Les nouveaux design des buses sous-gingivales (plus fines) permettent désormais de parvenir jusqu’à des poches profondes et de travailler en sous-gingival aisément. Plusieurs études ont montré que les aéropolisseurs utilisés seuls donnent de très bons résultats en maintenance parodontale.

Les principaux avantages de ces dispositifs par rapport à l’instrumentation manuelle ont été exposés et les recommandations à adopter pour l’obtention de résultats optimaux décrites. Cette conférence a également permis de discuter les résultats d’une grande enquête européenne sur les habitudes des praticiens concernant le traitement parodontal et péri-implantaire. Il est crucial que la communication entre les chercheurs qui dictent l’« Evidence Based Dentistry » et les cliniciens qui réalisent la « Practice Based Dentistry » soit améliorée. Ce type d’enquête permet de récolter des données sur le terrain et de les analyser en les comparant avec la littérature actuelle sur le sujet.

Adrien Bolette


Michèle Reners, rédactrice en chef de l’Information Dentaire, sera présidente de la 9e édition de l’EuroPerio en 2018 à Amsterdam.

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