L’occlusion statique et fonctionnelle peut être analysée à l’aide d’articulateurs. Ces derniers sont capables de reproduire les relations maxillo-mandibulaires, importantes pour le diagnostic et la planification du traitement prothétique. Pour enregistrer ces relations maxillo-mandibulaires, certaines techniques se basent sur la déprogrammation des muscles (abolition des engrammes) par une butée antérieure, pour faciliter la manipulation de la mandibule (technique du « Jig » décrite par Lucia, par exemple). Les auteurs du présent article émettent l’hypothèse que la position enregistrée selon une telle technique pourrait varier en fonction de l’inclinaison du fauteuil.
Dix sujets âgés de 18 à 30 ans, avec une denture complète et une absence de pathologie articulaire, ont été recrutés. Un dispositif en résine méthyl-méthacrylate a été adapté aux dents maxillaires et des couches de composite déposées sur les incisives mandibulaires. Les enregistrements ont été effectués avec le fauteuil positionné à 90°, 120° et 180° d’inclinaison.
Les résultats indiquent qu’en passant de la position à 90° à la position à 120°, la mandibule recule de 0,67 mm en moyenne, ce qui n’est pas statistiquement significatif, alors que de 90° à 180°, le recul observé est de 1,41 mm en moyenne, ce qui est significatif statistiquement. Les auteurs suggèrent que la position à 180° du fauteuil devrait être évitée pour enregistrer la position de la mandibule. Ce choix reste discutable, mais si l’on souhaite des enregistrements réitératifs, il vaudrait mieux les faire dans la même position.
En conclusion, le praticien doit être averti que l’inclinaison du fauteuil influence la position de la mandibule dans les enregistrements selon la technique de déprogrammation musculaire par butée antérieure.
Enregistrement de la position de la mandibule
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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