Article analysé
Tejada S, Baca P, Ferrer-Luque CM, Ruiz-Linares M, Valderrama MJ, Arias-Moliz MT. Influence of dentine debris and organic tissue on the properties of sodium hypochlorite solutions. Int Endod J 2019 ; 52 (1) : 114-122.
Auteur du résumé : Gabriel Romain.
Mots clés : débris dentinaire, dissolution, acide étidronique, tissu organique, irrigants canalaires, irrigants à base de sodium.
Type d’article : scientifique, étude ex vivo.
Niveau de preuve : 5.
Provenance de l’article, auteurs : cette étude ex vivo est publiée par Sofia Tejad, étudiante en doctorat au sein du service de microbiologie de l’école de pharmacie de l’Université de Grenade, en Espagne.
Méthodologie : la disponibilité de chlore actif en présence des inhibiteurs organiques a été mesurée à l’aide d’une méthode de titrage. Dans un second temps, des tissus dentaires bovins ont été exposés à diverses solutions, en présence ou non de débris dentinaires, puis ils ont été pesés. Enfin, des biofilms d’Enterococcus faecalis ont été exposés aux solutions avec et sans débris organiques d’origine dentaire. Ils ont ensuite été observés en microscopie confocale afin d’évaluer le biovolume et le pourcentage de cellules membranaires endommagées au sein des biofilms.
Conclusion : les mêmes résultats ont été observés entre les deux groupes NaOCl et NaOCl/HEDP. Les deux inhibiteurs sélectionnés (tissu organique et débris dentinaire) réduisent la quantité de chlore actif disponible en solution et réduisent la dissolution des membranes cellulaires au sein des tissus organiques sans affecter l’activité antibactérienne de la solution d’irrigation.
Synthèse en deux points
• La quantité de chlore actif semble diminuer dès 3 minutes en présence des inhibiteurs sélectionnés dans cette étude.
• Les capacités solvantes des solutions d’irrigation testées semblent être diminuées en présence de débris dentinaires.
Implications cliniques retenues
• Il est important d’éliminer le maximum de débris dentinaires résiduels créés par l’instrumentation canalaire (d’autant plus vrai avec les systèmes dits « mono-instrumentaux »).
• Il convient de nettoyer les limes après trois passages afin d’éliminer les débris dentinaires.
• La solution d’irrigation doit être renouvelée fréquemment afin d’optimiser le nettoyage du système canalaire en éliminant les bactéries planctoniques en suspension.
Article analysé
Auteur du résumé : Gabriel Romain.
Mots clés : formation dentinaire, ingénierie, régénération nerveuse, procédures de régénération endodontique, cellules souches, tissu.
Type d’article : rapport de cas.
Niveau de preuve : 5.
Provenance de l’article, auteurs : cet article est une collaboration entre des équipes des États-Unis et de Belgique. Obadah Austah a écrit 8 articles sur la procédure de régénération endodontique, la physiopathologie endodontique, etc.
Méthodologie : deux dents immatures traitées par des procédures de revitalisation différentes ont dû être extraites. L’une pour raison orthodontique, l’autre parce qu’elle n’était pas restaurable. Les modifications morphologiques ont été mesurées pour chaque dent après extraction, par analyse volumétrique à l’aide d’acquisition d’images 3D ainsi que par analyses histologiques.
Conclusion : les deux dents traitées ont montré des signes de complète guérison de la lésion, de résolution des symptômes, de poursuite d’édification radiculaire. Sur l’observation histologique, la régénération de tissus non minéralisés a pu être mise en évidence (vaisseaux, neural, lymphatique et de cellules immunitaires) au sein des canaux.
Synthèse en trois points
• L’objectif de cet article était de présenter deux cas de dents immatures traitées par des procédures régénératives et d’examiner les résultats cliniques, radiographiques et histologiques.
• Ces deux dents ont été extraites et étudiées par analyses radiographique, volumétrique par analyse micro-CT et histologique.
• Les deux dents traitées ont montré des signes de guérison clinique complète, de résolution des symptômes, d’édification radiculaire ainsi que de régénération des éléments de vitalité pulpaire.
Implications cliniques retenues
• La complète guérison de la lésion et la résolution des symptômes permettent d’affirmer que cette thérapeutique fonctionne.
• La discoloration induite par le MTA reste problématique dans la gestion de l’esthétique.
• La désinfection est un élément clé lors du traitement de revitalisation.
• La nature et la qualité du caillot sanguin induit semblent jouer un rôle important dans la régénération des tissus minéralisés au sein du canal.
Osiri S, Banomyong D, Sattabanasuk V, Yanpiset K. Root reinforcement after obturation with calcium silicate-based sealer and modified gutta-percha cone. J Endod 2018 ; 44 (12) : 1843-1848.
Auteur du résumé : Gabriel Romain.
Mots clés : ciment biocéramique, adhésion, silicate de calcium, résistance à la fracture.
Type d’article : scientifique, étude ex vivo.
Niveau de preuve : 5.
Provenance de l’article, auteurs : cette étude ex vivo a été réalisée par le Dr Kallaya Yanpiset, enseignant à l’Université de Mahidol, en Thaïlande.
Méthodologie : 84 prémolaires mandibulaires ont été préparées et séparées en 4 groupes pour tester la résistance à la fracture : racines intactes (G1 : contrôle négatif), racines instrumentées (G2 : contrôle positif), racines instrumentées et obturées avec BCC/BCS (G3) ou Gutta Percha/AHPlus (G4). Pour évaluer la force de l’adhésion, des coupes orthogonales aux racines ont été réalisées et une force a été appliquée à l’aide d’un piston cylindrique au sein du matériau d’obturation. De plus, la pénétration du ciment au sein des tubules a été observée à l’aide de fluorescence.
Conclusion : les racines instrumentées et fragilisées pourraient être renforcées grâce à l’obturation avec les matériaux de la famille des biocéramiques grâce à leur capacité à se lier et à pénétrer au sein de la dentine.
Synthèse en trois points
• L’obturation canalaire à l’aide de BCC/BCS ou GP/AH semble renforcer les racines instrumentées par son action de liaison à la dentine.
• Le module d’élasticité du BCS est plus élevé que celui de AH Plus, de la gutta percha et du BCC.
• L’obturation canalaire à l’aide de BCC/BCS permet une meilleure liaison canalaire que les ciments en résine époxy.
Implications cliniques retenues
• Lors d’une obturation avec la technique dite « monocône », un maître cône ajusté à la longueur de travail est nécessaire pour permettre à la fine épaisseur de ciment d’adhérer fortement au canal dans sa région apicale.
• Les fractures cohésives au sein du BCS suggèrent l’importance d’utiliser des BCC afin d’augmenter la lésion chimique entre les particules de silicate de calcium présentes dans le cône et dans le ciment.
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