Bien qu’en plus de 40 ans de carrière le rédacteur de cette chronique n’ait jamais eu à déplorer l’avulsion intempestive d’une dent mobile lors d’une empreinte, il a eu, comme sûrement de nombreux confrères, quelques sueurs froides. C’est pourquoi il n’hésite pas à faire part d’un petit procédé technique de nature à sécuriser cette manœuvre.
Cette technique s’adresse donc à la prise d’empreinte primaire de dents extrêmement mobiles et mal alignées. Bien que nombre d’autres procédés aient été proposés, celui-ci paraît simple et ne nécessite aucun matériel particulier. Il fait appel à trois matériaux différents (un polyvinyl-siloxane et un polyéther fluides ainsi qu’un hydrocolloïde irréversible) et un porte-empreinte perforé classique.
1) Le polyvinyl-siloxane fluide est injecté à la seringue sur les faces vestibulaires des dents mobiles.
2) Le polyéther est injecté à la seringue sur les faces linguales des dents mobiles.
3) Après polymérisation de ces deux matériaux, un porte-empreinte chargé d’alginate vient englober le tout.
4) Lors du retrait de l’empreinte à l’alginate, les deux élastomères, bloqués par les contre-dépouilles et les espaces interdentaires, demeurent en position. N’adhérant pas l’un à l’autre, ils peuvent être ensuite délicatement retirés l’un après l’autre sans problème.
5) Après repositionnement des segments d’élastomères dans l’empreinte à l’alginate, la coulée est effectuée.
La présente technique d’empreinte pour des dents très mobiles est, selon les auteurs, plus sûre et plus simple que d’autres précédemment décrites. Si elle est longue, puisque nécessitant la polymérisation de trois matériaux différents, la période d’inconfort pour le patient n’excède pas celle d’une classique empreinte à l’alginate.
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