Une étude par microtomographie informatisée
Le but de cette étude pilote était d’étudier l’effet de la piézocision sur la résorption radiculaire inflammatoire induite orthodontiquement.
Les auteurs ont inclus quatorze patients dans cette étude en bouche divisée non randomisée :
un côté a été assigné à la piézocision, et l’autre côté a servi de contrôle. Des coupes de corticotomie verticale, de 4 à 5 mm de longueur, ont été réalisées de chaque côté des première prémolaires maxillaires du côté piézocision. Des forces de version vestibulaire de 150 g ont été appliquées aux premières prémolaires des deux côtés. Après 4 semaines, les premières prémolaires maxillaires ont été extraites et scannées à l’aide d’une microtomographie informatisée.
La quantité totale de résorption radiculaire était significativement plus importante dans les hémi-arcades traitées par piézocision que dans les hémi-arcades servant de contrôle (p = 0.029). La procédure de piézocision a entraîné une augmentation moyenne de 44% de la résorption radiculaire (une moyenne de 0,435 mm³ de résorption de la racine du côté piézocision, comparativement à 0,133 mm³ pour le côté témoin).
Chez 5 patients, on a également observé des lésions iatrogènes appréciables des racines. Lorsque ces dommages étaient cumulés avec les résorptions radiculaires d’origine orthodontique, il y avait une augmentation moyenne statistiquement significative de 110% de la perte volumétrique de racine (moyenne de 0,633 mm³) du côté piézocision par rapport au côté témoin
(p = 0,005).
En attendant qu’une étude à plus grande échelle soit menée, les auteurs concluent que la procédure de piézocision, à l’origine du phénomène d’accélération régionale, peut augmenter la résorption iatrogène des racines, lorsqu’elle est utilisée conjointement avec des forces orthodontiques. La piézocision appliquée près des racines peut aussi causer des dommages iatrogènes aux racines, et doit être utilisée avec précaution.
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