Ce bel événement présidé par le Professeur Serge Armand se déroulait au centre des congrès de Val-d’Isère. Il faut avouer que la qualité des conférences a permis de retenir un peu plus de 170 auditeurs, car le beau ciel bleu associé à la blancheur de la neige poussait plus à chausser les skis qu’à tendre l’oreille. Mais la lumière scientifique n’a cessé durant cette journée de nous tenir en haleine.
Recherches sur le L-PRF
L’ouverture de cette séance a été confiée au Professeur Marc Quirynen (Katholieke Universiteit, Leuven, Belgique). Ce clinicien chercheur aux multiples publications internationales aborde son intervention avec la problématique des péri-implantites. Si pour lui les lésions péri-implantaires sont multifactorielles, le praticien garde une part de responsabilité dans leur apparition.
Il aborde alors dans la continuité de cette intervention les recherches actuelles menées avec son équipe et portant sur le L-PRF. Ces dérivés sanguins mis en avant il y a quelques années déjà par le Docteur Choukroun lui semblent être une véritable révolution dans la gestion des tissus osseux. Ses études montrent, confirment que ces produits contiennent, entre autres, des facteurs de croissance, des éléments antibactériens et des « stimulateurs » de l’angiogenèse. Le Professeur Quirynen montre alors des situations cliniques post- extractionnelles où la seule utilisation de ce L-PRF permet une cicatrisation osseuse d’une alvéole présentant un important défaut vestibulaire, cicatrisation amenant même, au final, un gain de hauteur d’os au niveau de la portion vestibulaire non négligeable. De la même façon, dans les techniques de comblement sous-sinusien, il utilise ce L-PRF pour favoriser la formation d’os, se passant même de tout produit de comblement annexe.
Ce produit, qui a déjà suscité beaucoup de discussions dans la communauté scientifique, notamment française, semble être pour le Professeur Quirynen une technique intéressante pouvant favoriser la régénération osseuse.
De jeunes conférenciers
La suite de la journée a permis de donner la parole à chaque diplôme universitaire d’implantologie présent (15, ce qui est remarquable). La jeunesse des intervenants n’a eu d’égal que la qualité de leur prestation orale et le niveau scientifique ou clinique de leur conférence. L’exercice demandé n’était pourtant pas facile, le temps de parole chronométré avec une présentation en 15 minutes suivie de questions posées par les auditeurs présents dans la salle via notamment des SMS. Ces échanges animés par les membres du PEERS ont donné lieu à des moments riches en information et en ouverture d’esprit. En effet, il a été appréciable de noter que la totale implication de DENTSPLY Implants dans l’organisation de cette journée n’a pas empêché de voir des cas cliniques utilisant d’autres systèmes implantaires. Ainsi, cet événement a permis d’aborder des thèmes variés comme les greffes osseuses, la gestion des dents ankylosées ou l’utilisation des implants courts. Cette journée scientifique a pu glisser sans mauvaise chute grâce à l’organisation sans faille du partenaire, emmenée par Sophie Gafsou, Malika Agnès et Pascale Millet.
Des journées scientifiques réunissant autant d’universités permettent une ouverture, des échanges, et favorisent donc l’évolution. Il est évident que les praticiens intéressés par l’implantologie doivent pouvoir faire de ce rendez-vous un point de rencontres et d’oxygénation des connaissances.
La soirée “de clôture”, remplaçant les plaisirs scientifiques par les plaisirs culinaires – la fondue accompagnée par différents breuvages – a favorisé la poursuite conviviale des discussions où les éclats de rire ponctuaient encore quelques controverses bibliographiques… Vivement l’année prochaine.
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