Du mieux dans la santé bucco-dentaire des Français

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Si en quatre ans le taux recours à un chirurgien-dentiste s’améliore significativement, le suivi de la recommandation d’un brossage biquotidien progresse peu, souligne le numéro 35 de la revue « Evolutions » de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), datée de mars 2016 et entièrement consacrée à la santé bucco-dentaire des adultes. Il reprend les données du Baromètre santé 2014, sondage aléatoire auprès de 15 635 personnes de 15-75 ans résidant en France métropolitaine.
Dans cette enquête spécifique sur la santé bucco-dentaire basée sur un échantillon de 5 294 personnes, 63,7 % des 15-75 ans déclarent avoir consulté un chirurgien-dentiste au moins une fois au cours des douze derniers mois.
Or, ils n’étaient que 56,2 % dans le Baromètre santé 2010. Qui plus est, plus de la moitié des personnes n’ayant eu aucun problème dentaire dans l’année ont effectué une visite dentaire et 54,9 % des consultants mentionnent un détartrage lors de la dernière visite. Un vrai motif de satisfaction pour l’INPES qui y voit, pour une bonne part, l’impact « des recommandations effectuées par les chirurgiens-dentistes auprès de leurs patients ».
L’institut note toutefois, en contrepoint, que « le recours à un chirurgien-dentiste demeure fortement différencié suivant les revenus » et que « 15,5 % des répondants indiquent avoir renoncé à des soins dentaires pour raison financière ».

S’agissant de l’hygiène dentaire, l’enquête montre que 96,2 % des 15-75 ans (non-porteurs d’un dentier) déclarent se brosser quotidiennement les dents, 71,1 % au moins deux fois par jour (recommandation de la HAS), 25,1 % une seule fois par jour et 3,8 % moins souvent. Ce n’est pas beaucoup mieux qu’en… 1992. Le Baromètre santé de cette année-là notait que 67,1 % des Français (parmi les 18-75 ans) se brossaient les dents deux fois par jour. « L’hypothèse de freins liés à la vie active semble écartée, selon l’INPES, et deux des marqueurs toujours discriminants demeurent : le niveau d’éducation et l’appartenance sociale. » Ainsi, plus de la moitié des agriculteurs n’adhèrent toujours pas à cette pratique.

En 2004, en tout cas, 58,8 % des interviewés déclaraient n’avoir eu aucun problème dentaire, un tiers (36 %) occasionnellement, 3,9 % souvent et 1,3 % très souvent. La présence de problèmes dentaires au cours de l’année augmentant logiquement de façon linéaire avec l’âge : de 29,6 % parmi les 15-24 ans à 47,9 % chez les 65-75.

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