La consommation de boissons sucrées contribue significativement à la propagation du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires, particulièrement dans les pays en développement, montre une étude de l’Université Tufts (États-Unis), publiée dans Nature Medicine le 6 janvier. Elle estime que 2,2 millions de nouveaux cas de diabète et 1,2 million de cas de maladies cardiovasculaires sont directement liés à ces boissons chaque année dans le monde.
L’impact est particulièrement marqué en Afrique subsaharienne, en Amérique latine et dans les Caraïbes, où ces boissons sont responsables de 21 à 24 % des nouveaux cas de diabète et 11 % des maladies cardiovasculaires. En Colombie, au Mexique et en Afrique du Sud, les proportions sont encore plus élevées, atteignant jusqu’à 48 % des nouveaux cas de diabète.
L’étude n’intègre pas d’autres effets nocifs liés aux boissons sucrées sur la santé, comme les caries ou l’adiposité. « Par conséquent, nos résultats sous-estiment probablement l’ensemble des fardeaux sanitaires des boissons sucrées », soulignent les auteurs. Ils insistent sur l’urgence d’une réponse multinationale coordonnée dans les régions émergentes avec l’appui des Nations Unies : taxes sur les boissons sucrées plus élevées, étiquetage nutritionnel, interdiction de la publicité ciblant les enfants et les jeunes adultes, financement de programmes d’accès à l’eau potable et d’éducation sanitaire.
En France, une taxe « soda » existe depuis 2012, mais seulement 19 % des pays européens ont mis en place des mesures similaires.
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