78 % des médecins généralistes libéraux jugent aujourd’hui insuffisante l’offre de médecine générale dans leur zone d’exercice alors qu’ils n’étaient que 67 % en 2019, assure la Drees à l’aune d’un sondage effectué du 5 janvier au 22 avril 2022 auprès d’un panel de 1550 praticiens.
Une perception objectivée par l’indicateur d’« accessibilité potentielle localisée » (APL) aux médecins généralistes développé par le service statistiques du ministère de la Santé. « La moitié des médecins exerçant dans les zones où l’APL est la plus faible trouvent « très insuffisante » l’offre de soins, contre 20 % des médecins exerçant dans les territoires les plus dotés », souilgne-t-il dans sa note du 25 mai.
Pour s’adapter à la tension engendrée par la baisse de la démographie médicale, les médecins modifient leurs pratiques. Celle qui progresse fortement entre 2019 et 2022 est le refus de prendre en charge de nouveaux patients en tant que médecin traitant. Alors qu’ils étaient 53 % à le faire en 2019, ils sont désormais 65 % en 2022.
Rallonger sa journée de travail est aussi une solution pour 71 % (vs 72 % en 2019), tout comme augmenter les délais de rendez-vous (57 % vs 54 %) ou rogner sur son temps de de formation (50 % vs 47 %).
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