Fin 2019, la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES) a remboursé 170 des 260,5 milliards de dette sociale hérités de la Sécurité sociale depuis 1996, a-t-elle annoncé le 13 janvier. Elle a remboursé 16,7 milliards d’euros en 2019 et prévoit un « apurement total » des 89,3 milliards de dette restants « au cours du deuxième semestre 2024 ».
L’objectif d’amortissement pour 2020, assigné par la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS), est également de 16,7 milliards d’euros. Pour amortir cette dette (garantie par l’État français), c’est-à-dire la faire disparaître en la remboursant et en la finançant, la CADES la convertit en obligations de moyen et long terme achetables (en différentes devises) par les grands investisseurs nationaux et internationaux (États, banques…). Ainsi, par exemple, en janvier 2019, la Caisse a-t-elle vendu 2,5 milliards d’euros de dette « en quelques heures seulement », se félicite-t-elle.
Pour se financer et verser leurs intérêts aux investisseurs, la CADES se voit attribuer tous les ans par le Parlement des ressources financières : une partie de la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale), de la CSG (contribution sociale généralisée), des prélèvements sociaux sur les revenus du capital (assurances vie) et des versements du fonds de réserve des retraites, soit environ 18 milliards d’euros en 2020.
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