Des professionnels de santé contre les médecines alternatives

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

124 médecins et professionnels de santé signent le lundi 19 mars dans Le Figaro, une tribune contre l’utilisation de médecines alternatives, visant en particulier l’homéopathie.
 
Le collectif demande « l’exclusion de ces disciplines ésotériques du champ médical ». Il dénonce des disciplines « sans aucun fondement scientifique », financées par les pouvoirs publics, « nourries par des charlatans en tout genre qui recherchent la caution morale du titre de médecin » et « basées sur des croyances promettant une guérison miraculeuse ». Les signataires estiment que ces thérapies dites « alternatives » sont « inefficaces », qu’elles soignent l’inutile en « surmédicalisant la population », installent une « défiance » vis-à-vis de la médecine conventionnelle, par exemple la vaccination, et qu’elles retardent les diagnostics, faisant subir une perte de chance aux patients, notamment dans les pathologies lourdes comme le cancer.
 
Les signataires demandent entre autres aux pouvoirs publics et au conseil de l’Ordre des médecins de « ne plus reconnaître d’une quelconque manière les diplômes d’homéopathie, de mésothérapie ou d’acupuncture comme des diplômes ou qualifications médicales », de « ne plus autoriser à faire état de leur titre les médecins ou professionnels de santé qui continuent à les promouvoir », ou encore de « ne plus rembourser par les cotisations sociales les soins, médicaments ou traitements issus de disciplines refusant leur évaluation scientifique rigoureuse ».
 
Le même jour, le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) n’a pas manqué de réagir dans un communiqué. « Le plus marquant, écrit-il, c’est que les 124 signataires paraissent ignorer que des milliers de leurs confrères utilisant l’homéopathie sont tout aussi compétents qu’eux en matière de diagnostic et de prescription médicale, aussi bienveillants envers leurs patients et aussi conscients des limites de leur exercice ». Le syndicat dénonce le caractère « diffamatoire » de l’attaque et s’interroge : « Pourquoi notre pratique dérange-t-elle aussi fortement ceux qui veulent lui dénier toute valeur, voire dénoncer sa dangerosité, jusqu’à exiger que les médecins et professionnels de santé qui l’utilisent ne puissent plus faire état de leur titre professionnel ? ».

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