Maladie silencieuse, la dénutrition concerne tous les âges et peut entraîner une diminution de l’immunité, un affaiblissement physique, une baisse du moral jusqu’à la dépression, comme une aggravation des maladies chroniques et de la dépendance.
Pas moins de deux millions de personnes vivant en France sont concernées par la dénutrition dont 4 à 10 % des personnes âgées à domicile, mais aussi 20 à 40 % des personnes hospitalisées ou en Ehpad, estime le Collectif de lutte contre la dénutrition. Avec le ministère des Solidarités et de la Santé, il organise la deuxième « Semaine de la dénutrition » (15-21 novembre).
Objectif : sensibiliser le grand public les professionnels de santé et ceux de l’accompagnement à cette problématique. Cette année, la Haute autorité de santé (HAS) publie de nouvelles recommandations pour diagnostiquer le plus précocement la dénutrition chez les personnes de plus de 70 ans (https://bit.ly/3ceROrl).
Elle rappelle par exemple, les critères cliniques de la dénutrition : perte de poids supérieur à 5 % en 1 mois, de 10 % en 6 mois ou de 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie, un IMC inférieur à 22, ou encore une réduction de la prise alimentaire inférieur à 50 % du régime habituel pendant plus d’une semaine.
Coté sphère bucco-dentaire, « il est recommandé de surveiller de manière régulière l’état bucco-dentaire, les capacités de mastication et de déglutition », indique la HAS. « Il est nécessaire, dès lors qu’une altération du statut nutritionnel est suspectée, d’associer le chirurgien-dentiste traitant à la réalisation d’un bilan nutritionnel complet, soulignait l’UFSBD lors de la première édition en 2020. L’assainissement de la cavité buccale et la restauration de la fonction masticatoire participent à la prise en charge globale de la dénutrition ».
Selon l’association, la conservation de 20 dents, au minimum, semble nécessaire au maintien d’une fonction masticatoire correcte et d’une bonne nutrition. En France, seuls 10 % des personnes âgées de plus de 75 ans ont 21 dents naturelles ou plus, et la plupart des enquêtes montre une prévalence de l’édentement proche de 60 % chez les patients âgés en institutions.
Commentaires