Lorsque l’avulsion d’une dent de sagesse mandibulaire est indiquée, un cliché panoramique devrait toujours être pris au préalable afin de diminuer le risque de traumatisme du nerf alvéolaire inférieur. Le risque est augmenté si ce cliché révèle :
– une déviation du canal mandibulaire au niveau des racines ;
– une interruption de la lamina dura du canal lors de sa superposition avec les racines.
Dans ces situations, un examen radiologique tridimensionnel est requis. S’il montre une relation de proximité très étroite entre les racines de la dent de sagesse et le canal mandibulaire, la stratégie opératoire peut être modifiée en faveur d’une coronectomie, qui comporte un risque très réduit de lésion nerveuse.
Cette technique a été introduite en 1989. La dent est décoronée et le bloc des racines est laissé in situ sans traitement radiculaire.
Après la coronectomie, une migration radiculaire peut se produire. Une seconde intervention n’est nécessaire que dans 0 à 4,9 % des cas. L’indication en est posée en présence de douleurs persistantes, de déhiscence de la plaie au-dessus de la racine ou d’infection apicale.
Au cours d’une deuxième opération, le risque de lésion nerveuse est généralement moindre du fait de la migration et de l’éloignement du nerf alvéolaire inférieur qui en résulte.
En résumé, la coronectomie est une technique bien documentée en cas de relation étroite de la dent de sagesse inférieure avec le nerf alvéolaire inférieur, qui entraîne une plus faible incidence de lésions nerveuses que l’avulsion. En cas de doute, un examen d’imagerie tridimensionnel s’impose, du type tomographie volumique ou autre. Cependant, l’avulsion complète de la dent de sagesse reste la solution de choix, lorsqu’elle est possible sans risque.
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