Une centaine de patients victimes des centres de santé dentaires low-cost Dentexia ont déposé une plainte collective au ministère de la Justice, le 2 mars.
« Les centres dentaires low-cost Dentexia, qui ont escroqué et mutilé des milliers de patients pendant leurs quatre années d’activité, ont été liquidés en 2016. Mais alors que 1 581 plaintes individuelles ont été déposées auprès du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, les victimes sont toujours dans l’attente d’un procès, plus incertain que jamais », selon La Dent Bleue, une association qui défend « les droits des usagers du dentaire » et regroupe une bonne partie des victimes.
Dentexia, dont le siège se trouvait à Aix-en-Provence, a été créée sous la forme d’une association à but non lucratif adossée à des sociétés commerciales qui permettaient, via des prestations facturées (formations, conseils…), de faire remonter les fonds vers les investisseurs.
L’information judiciaire ouverte il y a huit ans pour « pratique commerciale trompeuse », « tromperie aggravée », « blanchiment en bande organisée », « banqueroute », « abus de confiance », « abus de biens sociaux », « fraude fiscale » et « escroquerie en bande organisée » est toujours en cours d’instruction au pôle santé publique du TGI de Paris.
Du fait notamment « du caractère massif » du dossier, la justice, « qui manque de moyens », peine à faire son travail, et « le (troisième) juge d’instruction qui a repris l’affaire et reçu l’association en mai 2024, n’est pas certain de pouvoir » établir les responsabilités, a regretté Abdel Aouacheria, le porte-parole de La Dent Bleue, auprès de l’AFP, le 2 mars.
Cette plainte collective doit permettre de relancer le dossier.
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