En ce sens, déléguer le tracé au technicien de laboratoire qui ne dispose pas de ces informations cliniques pourrait nuire à la qualité du tracé. D’autant que la responsabilité des tracés incombe à l’omnipraticien.
En effet, après avoir mis en évidence les éléments négatifs, il ne s’agit plus de placer des crochets, mais, d’une manière chronologique, les éléments du châssis assurant (fig. 1 à 3) :
1. la sustentation telle que les appuis occlusaux et cingulaires ;
2. la rétention, autrement dit la position des extrémités rétentives du bras vestibulaire des crochets ;
3. la réciprocité et le guidage, tels que les bras de réciprocité et barres coronaires et corono-cingulaires ;
4. la connexion telle que la plaque palatine ou barre linguale en veillant au décolletage à une distance de 5 mm du collet des dents ;
5. les espacements de tous les éléments traversant les zones fragiles comme le parodonte ;
6. les grilles.
Après cette première ébauche du tracé, il faudra analyser les mouvements auxquels sera confronté le système prothétique et éventuellement modifier le placement d’éléments du châssis afin d’obtenir le meilleur compromis entre les impératifs biomécaniques, esthétiques et la situation clinique.
Jean-François N’Guyen
MCU-PH, département de Prothèse, Université Diderot-Paris 7,
Hôpital Pitié-Salpêtrière
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