On aurait pu croire que la grippe avait disparu. L’année dernière, elle est passée sous les radars car le virus a circulé de manière atypique, le pic épidémique ayant été atteint très tardivement, en avril 2022. Mais, selon un bilan de Santé publique France, l’épidémie, qui a duré seulement 9 semaines (au lieu de 12 en moyenne habituellement), a tout de même engendré près d’un million de consultations, 7 000 hospitalisations après passage aux urgences (57 000 passages) et causé directement ou indirectement la mort de 594 personnes.
« Une recrudescence des virus grippaux pourrait être observée cet hiver, comme cela a pu être constaté dans l’hémisphère sud », prévient l’Assurance maladie le 18 octobre en lançant la campagne de vaccination 2022/2023.
Elle invite donc près de 16 millions de personnes à se faire vacciner : les personnes âgées de 65 ans et plus, les enfants et adultes de moins de 65 ans souffrant de maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou maladie respira- toire), les femmes enceintes, les personnes souffrant d’obésité morbide (IMC supérieurà 40) et les professionnels de santé: chirurgiens-dentistes, médecins, sages-femmes, infirmiers, kinés, pharmaciens, etc.
Les personnes concernées recevront par la poste un bon de prise en charge invitant également à se faire vacciner contre la Covid 19. Elles peuvent retirer directement leur vaccin à la pharmacie, puis se faire vacciner par le professionnel de leur choix: médecin, sage- femme, infirmier(e) et pharmacien. Pour les moins de 16 ans, une prescription reste nécessaire.
« Les professionnels de santé ont un rôle incontournable dans le parcours de vaccination en tant qu’interlocuteurs de confiance pour leurs patients, insiste l’Assurance maladie. Ils apportent des informations pédagogiques sur la vaccination contre la grippe, mais aussi sur la concomitance avec la vaccination contre le Covid-19. »
Pour la campagne 2021/2022, la couverture vaccinale était de 52,6 % parmi les personnes ciblées par la vaccination. Un taux supérieur à celui observé en 2019-2020, mais encore loin de l’objectif des 75 % prôné par l’Organisation mondiale de la santé.
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