En fait, à l’origine, elle est aussi assistante maternelle! Après avoir fait une pause pour élever ses enfants, elle veut se réorienter. A Pôle Emploi, on lui propose quatre filières : infirmière, restauratrice, préparatrice en pharmacie et prothésiste dentaire. C’est cette dernière qui a eu ses faveurs. « J’aime la création. Quand on est prothésiste, on fabrique, on est un artisan, chaque pièce est unique. Il faut être minutieux, d’une grande dextérité. Certains disent que nous sommes les artisans du sourire ».
Ce qui l’enchante aussi, c’est le contact avec les gens. Au quotidien, elle est en relation avec les dentistes et les représentants bien sûr, mais aussi les patients. « Parfois, lorsque des ajustements de teinte étaient à faire, certains dentistes nous envoyaient directement les patients. J’ai toujours aimé ce contact. L’accueil, les explications à donner, l’échange. Plus je côtoie de monde, plus je suis heureuse ! ». Alors, petit à petit, l’idée de passer de l’autre côté de la barrière a germé.
La technique vs le relationnel
Au départ, bien sûr, son patron était réticent. Mais ils s’entendaient bien, alors quand un des dentistes avec lesquels ils collaboraient s’est retrouvé sans assistante, il n’a pu retenir Isabelle ! Elle termine aujourd’hui sa formation à l’AFPPCD, entièrement satisfaite de sa réorientation professionnelle. « Je maîtrise déjà beaucoup de tâches – la stérilisation, le coulage du plâtre, le suivi des travaux de prothèse, bien sûr – mais je découvre aussi de nombreux gestes ». Les deux métiers sont vraiment différents. L’un est très technique, l’autre se base aussi sur le service. « Une assistante est beaucoup plus polyvalente: je gère les stocks, je travaille au fauteuil, j’assure le secrétariat. Pas le temps de s’ennuyer ! ». Son métier de prothésiste était, lui aussi, varié. Elle savait faire tous types de prothèses: fixes, conjointes, adjointes, etc. Elle avait même suivi une formation spéciale en orthésie. « Mais être assistante, c’est comme exercer plusieurs métiers en un, c’est très motivant ! ». En tant que prothésiste, Isabelle était ouverte aux nouvelles technologies, aux nouveaux produits. Un dynamisme qui lui sert aujourd’hui, pour être force de proposition dans le fonctionnement du cabinet où elle travaille.
Soif d’apprendre !
Isabelle ne renie pas pour autant ses premières amours. Chez ses amis prothésistes, elle passe parfois couler une empreinte, ou retoucher une maquette, pour le plaisir ! Et parce qu’elle est curieuse de tout, elle aimerait bientôt suivre une formation en implantologie. « Je suis perfectionniste, je mets la barre haute » avoue-t-elle en riant. Une qualité utile dans son ancien métier, où elle devait avoir l’oeil pour ajuster les teintes des couronnes avec une très grande précision. Pour aller encore plus loin dans l’aide à autrui, elle a aussi pour projet « d’apprendre la langue des signes. J’aime aider ceux qui en ont besoin, leur faciliter la vie » dit-elle, enthousiaste.
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