« On appelle régulièrement les gendarmes, une fois par mois en moyenne », témoigne Christine Gonin, présidente du Conseil départemental de l’Ordre des chirurgiens-dentistes de la Nièvre dans les colonnes du Journal du Centre le 14 juin (bit.ly/464d6CE).
« Personnellement, j’ai eu droit à des menaces de mort. C’était un papa dont la fille avait une carie, mais il ne trouvait pas de praticien. J’étais d’astreinte, un dimanche. C’était un soin de ville normal. Je lui ai dit de me rappeler dans la semaine pour prendre rendez-vous à mon cabinet. Il a pété un câble et m’a dit qu’il allait venir me faire la peau, qu’il connaissait mon numéro. » Injures, menaces, refus de payer, bousculades, coups…
Certains patients, qui désespèrent de trouver un praticien, finissent par faire preuve de violence physique ou verbale, constate le journal. « Il faut en moyenne deux mois à deux mois et demi pour avoir un rendez-vous », estime Christine Gonin. La Nièvre compte 42 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants contre 55 en moyenne. Et en 2023, dans le département, « plus de 18 % d’entre eux auront plus de 60 ans ».
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