Plus de la moitié de la population est aujourd’hui en surpoids dans 34 des 36 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), selon un rapport de l’institution publié le 10 octobre.
Et pratiquement un quart est obèse. La proportion d’adultes obèses est passée en moyenne de 21 % en 2010 à 24 % en 2016, soit 50 millions d’individus supplémentaires. Elle est, par exemple, de 27,8 % au Royaume-Uni, de 23,8 % en Espagne, de 24,9 % en Grèce et en dessous de la moyenne en Belgique (21,1 %) et en France (21,6 %).
« Les maladies liées à l’obésité emporteront plus de 90 millions de personnes au cours des 30 années à venir, amenant un recul de l’espérance de vie de près de 3 ans », s’alarme l’OCDE. La réduction de l’espérance aura le plus d’impact au Mexique (4,2 années perdues), en Russie et en Pologne (3,9), ainsi qu’aux États-Unis (3,7). Avec 2,3 années de perdues à l’horizon 2050, la France se situe au-dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (2,7).
Combattre l’obésité pourrait rapporter gros
En termes économiques, l’obésité et ses conséquences médicales entament de 3,3 % le PIB des pays de l’OCDE et grèvent les finances des ménages d’un montant de 360 dollars par habitant et par an en moyenne. En effet, le surpoids est responsable de 70 % de tous les coûts de traitements du diabète, de 23 % de ceux des maladies cardiovasculaires et de 9 % de ceux des cancers. Sur 30 ans, cela pourrait coûter 425 milliards de dollars par an à l’ensemble des pays membres.
L’OCDE exhorte donc chacun d’eux à « accroître de toute urgence les investissements dédiés aux mesures de lutte contre l’obésité et de promotion de modes de vie sains ».
Le rapport propose notamment d’afficher des informations nutritionnelles sur les emballages des aliments et des menus, d’encadrer les messages publicitaires et de réduire de 20 % la teneur en calories dans les aliments riches en sucre, en sel, en calories et en graisses saturée.
« Chaque dollar investi dans la prévention de l’obésité amènerait jusqu’à six dollars de retombées économiques », selon les auteurs. L’obésité coûte cher, mais la combattre pourrait rapporter gros.
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