Crise sanitaire : les délivrances d’antidiabétiques et d’antidépresseurs en hausse depuis le début de l’année

  • Publié le .
Information dentaire

Au cours des quatre premiers mois de l’année 2021, le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare, constitué par l’Agence du médicament et la CNAM, constate une hausse « nette » de la délivrance de traitements antidiabétiques et cardiovasculaires (notamment les statines), ainsi qu’une « accentuation » de l’augmentation des délivrances de médicaments antidépresseurs, antipsychotiques, anxiolytiques et hypnotiques, déjà constatée en 2020.

Ce 6ème rapport d’Epi-Phare couvre la période du 16 mars 2020 au 25 avril 2021 et porte sur 4 milliards de lignes de prescriptions remboursées par l’assurance maladie à 51,6 millions d’assurés du régime général.

Début 2021, le nombre de traitements prescrits et délivrés d’antidiabétiques et de statines a augmenté régulièrement pour atteindre de près + 5 % fin avril par rapport à la même période en 2020. Sont particulièrement concernés des patients non traités auparavant : + 69 000 individus se sont vus prescrire des antihypertenseurs pour la première fois (+ 14,7%), des antidiabétiques (+11 %), et des statines (+24 %). « Ces augmentations marquantes peuvent notamment s’expliquer par les effets délétères sur la santé de la baisse contrainte de l’activité physique imposée par la succession des différentes mesures de restrictions », explique l’Assurance maladie, le 27 mai.

L’instauration de traitements aux anxiolytiques, hypnotiques et aux antidépresseurs ne cesse également d’augmenter depuis le début de l’année et progressent de 5 % à 13 % selon les médicaments. Sur un an, Epi-Phare observe une augmentation de + 1,9 million de délivrances d’antidépresseurs, + 440 000 délivrances d’antipsychotiques, + 3,4 millions de délivrances d’anxiolytiques et +1,4 million de délivrances d’hypnotiques. « Cette augmentation reflète, sur le plan médical, l’impact psychologique majeur de l’épidémie de Covid-19 sur la population et de ses conséquences sociales, professionnelles et économiques », indique encore l’Assurance maladie.

Autre fait marquant : la baisse spectaculaire de la prescription de l’antibiothérapie – 24,8 % en 2021 en lien avec la diminution de la circulation des virus (hors SARS-CoV-2) et autres agents infectieux consécutive à la distanciation sociale et au port du masque.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Santé publique

L’espérance de vie sans incapacité à 65 ans progresse

Enrayée en 2022 par les conséquences de la pandémie de Covid-19, l’espérance de vie à 65 ans sans incapacité progresse...
Santé publique

Les incitations financières : une stratégie efficace pour arrêter de fumer

Les incitations financières, comme les paiements en espèces ou les bons d’achat s’avèrent être une méthode efficace pour aider les...
Santé publique

Mois sans tabac 2024 : un bilan encourageant malgré une baisse des inscriptions

En 2024, 134 000 participants se sont inscrits à l’opération « Mois sans tabac », soit une baisse de 15 % par rapport à...
Santé publique

Affiche « Mes Gencives Mes Implants »

Le site « Mes Gencives Mes Implants » (www.mesgencivesmesimplants.com), lancé par la Société française de parodontologie et d’implantologie orale (SFPIO) pour informer les patients sur...
Santé publique

Du mieux pour la pollution de l’air

En 2022, près de 350 000 décès dans l’Union européenne peuvent être attribués à la pollution de l’air, selon les données...
Santé publique

Piles bouton : appel à la vigilance

« Les piles boutons, présentes dans de nombreux objets du quotidien, représentent un grave danger, surtout pour les enfants de moins de 6 ans »,...