Depuis le 11 mai, 44 % des chirurgiens-dentistes et des assistantes dentaires ont repris leur activité avec des horaires identiques à ceux d’avant la crise sanitaire, 29 % avec davantage d’heures de travail et 25 % avec moins d’heures. Et finalement, contrairement à un autre sondage alarmiste du 6 mai qui envisageait la fermeture définitive de 5000 cabinets (lire 👉 https://bit.ly/2Y4nKYU), seuls 2 % des professionnels des cabinets dentaires n’ont pu reprendre une activité, selon un sondage de l’UFSBD réalisé en ligne entre le 25 et le 30 mai auprès de 3 396 professionnels des cabinets dentaires (1725 chirurgiens-dentistes et 1671 assistantes) (*).
Pour les praticiens qui n’ont pas repris, la cause principale est le manque d’EPI à 59 %, des facteurs de risque face au COVID19 à 32 % (bénéfice/risque négatif) ou des difficultés pour la garde d’enfants (23 %). Pour les assistantes dentaires, sont en cause, l’absence de matériel de protection (35 %) et la garde d’enfants (31%).
86 % des sondés, assistantes comme dentistes, ont eu une reprise plus difficile qu’ils ne l’avaient anticipée. Ils l’évaluent en moyenne à – 33 sur une échelle de valeur allant de – 50 à + 50. La prise en charge des patients au fauteuil constitue la principale difficulté des praticiens (71 %), devant le port des EPI, en particulier du masque FFP2 (57 %) et l’accueil des patients (55 %). Les assistantes évoquent un administratif pesant (gestion des plannings, temps de téléphone…), la désinfection des salles de soins et la stérilisation plus lourde.
Près de 50 % des répondants voient dans ce contexte inédit, une opportunité de changer l’organisation du cabinet et envisagent de prolonger ces mesures (répartition 50/50 entre praticiens et assistantes). A l’inverse 16 % aimeraient abandonner, au moins alléger le dispositif anti-Covid. Parmi ces derniers figurent surtout des chirurgiens-dentistes (60 %) en exercice individuel pour la plupart.
(*) 1725 chirurgiens-dentistes (56 % de femmes, 41 % entre 55 et 64 ans, 26 % entre 45 et 54 ans, 60 % en exercice individuel, 74 % accompagné d’une assistante ou aide dentaire, 90 % d’omnipraticiens et 5 % d’ODF) et 1671 assistantes dentaires (33 % entre 35 et 44 ans, 31 % entre 45 et 54 ans).
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