Les étudiants en première année des études de santé qui sont testés positifs la Covid-19 ou cas contacts ne pourront pas passer les épreuves partielles qui se dérouleront de la mi-décembre à la mi-janvier. Ainsi en a décidé le ministère de l’Enseignement supérieur dans une note envoyée aux Universités.
« Un non-sens, une ineptie, une décision unilatérale, arbitraire et aberrante », dénoncent les principales associations d’étudiants en santé (UNECD-dentaire, ANEMF-médecine, l’ANEPF-pharmacie, ANESF-maïeutique, FNEK-kiné) dans un communiqué du 11 décembre. « Les étudiants se retrouvent face à un choix cornélien, exposent-elles. Aller composer à leur examen en prenant le risque de contaminer leurs camarades et de potentiellement créer un cluster, ou alors respecter cette mesure et perdre totalement une année universitaire déjà commencé ».
Car contrairement aux filières non-sélectives, il n’est pas possible, par souci d’équité, d’organiser des deuxièmes sessions. Les associations souhaitent donc que des mesures sanitaires strictes soient mises en œuvre comme lors des concours de la PACES (première année commune aux études de santé) de juin 2020 « permettant à chaque étudiant(e) de composer dans les mêmes conditions en toute sécurité ». Leur demande est pour le moment restée lettre morte. Le ministère propose, lui, d’annuler purement et simplement l’année des étudiants concernés pour leur permettre de se représenter l’année prochaine.
Cette situation est hautement anxiogène pour les étudiants en santé de première année engagés dans les nouveaux cursus PASS (parcours spécifique accès santé), LAS (licence avec une option accès santé) ainsi que les doublants de la PACES. Selon les associations, la nouvelle réforme tourne au fiasco (lire ici https://bit.ly/380VavA) et beaucoup d’étudiants, confrontés à l’obligation de suivre depuis plusieurs mois leurs cours à distance dans « la solitude et l’isolement » sont en « détresse psychologique ».
Commentaires